De Denis Labayle
Pour faire ses études, Zola, adolescent, est obligé de s’exiler. D’abord à Cuba, puis en Russie et en France. Une ascension sociale terriblement coûteuse : déchirement familial, petits boulots pour survivre, racisme, tiraillement entre l’attrait d’une vie « moderne » et l’emprise de la culture originelle.
Mais ce roman est aussi une histoire forte d’amitié et d’amour entre quatre jeunes aux destins divergents. Une aventure humaine où les personnages de rencontre abondent : un idéaliste égaré, une singulière mère adoptive, un curieux chirurgien russe adepte du silence… Le tout narré d’une plume alerte où l’humour s’invite souvent.
"Noirs  en blanc" est une fiction inspirée des témoignages de médecins  étrangers travaillant dans nos hôpitaux. Il évoque la fuite des cerveaux  d’Afrique ˗ un drame pour ce continent… "Reprenez vos ONG et  rendez-nous nos médecins !" s'écrie Myezi, une femme chirurgien  amoureuse de Zola.
Si le thème évoqué dans le roman est très sérieux, la lecture est fluide, d'un ton autobiographique. Les personnages sont sympathiques, soudés par une profonde amitié.
L'histoire peut se décomposer en quatre parties: l'enfance de Zola à Cuba, sa scolarité à Saint Petersburg,  sa carrière en France et son retour au pays. On suit le jeune Zola à  travers son chemin de croix pour devenir médecin. Ce parcours parait  presque surréaliste, poursuivre ses études à travers trois pays et dans  des conditions de vie déplorables, alors que dans notre pays presque  tout le monde à accès à de bien meilleures installations.
J'ai beaucoup aimé la première partie à Cuba en pleine guerre froide. 
On   y apprend qu'à cette époque Cuba (et derrière lui la Russie),  octroyait  des bourses d'études à de jeune africains. Acte pas vraiment   humanitaire car il s'en servait comme esclaves dans les champs pour   financer leurs études.
 L'auteur narre  en second plan les désillusions du "père adoptif" du héros, grand  idéaliste, qui s'était donné corps et âme pour ce pays dont il croyait  la cause juste et qui doit fuir comme un bandit hors du pays.Derrière  une histoire un peu longuette sur la vie du héros, une véritable  question se pose. Comment régler le problème de la fuite des cerveaux  d'Afrique ?
Si le problème est simple, la solution l'est beaucoup moins.
En  effet, pour s'instruire les jeunes africains sont obligés de quitter le  pays. Et quand, au bout de leurs efforts, ils acquièrent diplômes,  travail et situations, ils se retrouvent face à un gigantesque point  d'interrogation. Doivent-ils rentrer dans leurs pays pour le faire  progresser et ce contre leurs gouvernements tout en laissant derrière  eux une médecine moderne, un salaire et une vie confortable.
Bien  que le thème m’ait beaucoup plu, le remplissage sur la vie du héros m'a  souvent lassé. Certains passages étaient franchement dérangeants et  superflus. 
J'ai trouvé également dommage que le véritable problème ne soit évoqué que dans les dernières pages.
J'ai trouvé également dommage que le véritable problème ne soit évoqué que dans les dernières pages.
En résumé, c'est une lecture sympathique qui, au travers d'un roman, pose de réelles questions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire