jeudi 20 janvier 2011

La légende d'aquazuria

de Brigitte Cassette



Aquazuria est un petit village de moins de quatre cent âmes vivant en parfaite autocratie.
Chacun a sa tache et tous travaillent d'arrache-pied pour préserver ce paisible et fragile équilibre.
Perdu entre forêt et montagne, à six jours de marche du premier village, Aquazuria subsiste grâce à l'eau provenant de l'unique fontaine située au milieu de la place du village.

Non loin de la, la sorcière Discordante (sorcière du genre classique : sale, pleine de verrues et de furoncles, ne vivant que pour faire le mal, etc ...) se rend à la grande fête annuelle des sorcières à l'issue de laquelle la sorcière la plus cruelle sera récompensée par la griffe d'ébène, symbole de son élévation parmi ses sœurs, et par une mission.
Discordante remporte haut la main le trophée et se voit désignée pour la tache suivante : Détruire Aquazuria ou être déchue et se voir privée de ses pouvoirs.

Pour ce faire, elle s'emploie à semer la zizanie à travers le village en offrant à Louis, le boulanger du village, de l'or à volonté s'il renonçait éternellement à l'eau de la fontaine.
Celui-ci accepte et, la ou coulait de l'eau, coule maintenant de l'or dont il emplit son seau, ce qui ne tardera pas à attirer la convoitise des ses voisins.



Ce livre m'a été envoyé par les éditions À Contresens à l'occasion du programme masse critique de Babelio.


Ayant sélectionné les livres un peu au hasard juste avant la clôture de ce programme, je me suis vu attribué ce livre, davantage destiné à un public jeune (à partir de 10-12 ans), pourtant, il m'a tout de même agréablement surpris.
Certes, si l'histoire est très simple, elle n'en est pourtant pas dénuée d'une certaine poésie et il est aisé de se laissé prendre à l'histoire.
 
Le style me rappelle un peu les vieux contes régionaux dont j'étais assez friand étant enfant.

"Ainsi, en passant devant la porte ouverte, on goûtait malgré soi à la saveur sucrée-salée des sujets du moment : une bride de conversation orageuse, quelques notes d'une ritournelle salace, le "juré-craché" d'une déclaration hypocrite, la montée de gros éclats de rire ou mille autres commentaires épicés."

Finalement, je pense que ce livre est largement accessible aux lecteurs appartenant à la tranche d'âge ciblée, peut être armés d'un dictionnaire pour quelques mots rebelles.

Pour plus d'informations, voyez la description de l'auteur.

mercredi 12 janvier 2011

Le rire du cyclope



De Bernard Werber

Bien que ne faisant pas partie d'une trilogie, ce livre décrit une nouvelle enquête du duo de journaliste scientifique Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg.

Après avoir enquêté sur les origines de l'homme et les mystères du cerveau, ils tentent d'élucider les mystères du rire.

Darius, l'humoriste préféré des français, richissime fondateur d'une compagnie aidant les jeunes talents à se promouvoir, éclate de rire dans sa loge à l’issue d’une représentation et meurt quelques instants plus tard.

Lucrèce, dont les blagues de Darius l'avaient aidé à un moment tragique de son existence, refuse de croire que sa mort ne puisse être qu'une banale crise cardiaque du au surmenage. 
Isidore, vivant toujours dans son château d’eau, entouré de dauphins (et d'un requin dorénavant), refuse de mener l'enquête avec elle mais lui conseille de remonter aux origines des blagues afin d'élucider ce meurtre en chambre close.

Bien que partant d'une idée assez originale, l'histoire laisse parfois un peu sur sa faim et a tendance à trainer un peu par moment.

Petite originalité: l'intrigue est entrecoupée de petite histoire drôles (signé de Darius mais provenant d'une sélection de blagues envoyés par les internautes sur le site de Werber) qui sans être désopilantes font généralement sourire et aèrent un peu le récit.

La recherche des origines des blagues manque un peu de sérieux car elle consiste à plier quelques faits mystérieux de notre histoire pour la faire coller au récit.
Par exemple, le très célèbre jugement du roi Salomon :
« Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première femme et l'autre moitié à la seconde »
Selon les "historiens du rires", ce ne serait qu'une tentative d'humour du roi Salomon.
Même principe avec les templiers, francs maçons qui auraient protégés une boite contenant la blague ultime. 

Malgré cela, on prend tout de même plaisir à retrouver les deux personnages principaux dans une nouvelle aventure.
Sans être un chef d'œuvre, ce livre reste tout de même une bonne lecture si vous avez aimé Le père de nos père et L'ultime secret.

Sinon, si vous cherchez un livre tordant, une véritable enquête policière ou scientifique, passez votre chemin.


Petite particularité que l'on remarque dans ce livre (ainsi que dans d'autres de cet auteur), ce sont les allusions à ses autres livres et la reprise des grands thèmes (comme l'ascension de la conscience humaine, la symbolique des chiffres, etc..).

jeudi 6 janvier 2011

La Louve et l'enfant



Issue de la trilogie La Moïra de Henri Loevenbruck
Cette trilogie comprend également La guerre des loups et La nuit des loups

Aléa est une enfant de la rue, vivant de ce qu'elle trouve ou de ce qu'on lui donne (plus ou moins volontairement).
La découverte d'un mort à l'extérieur de son village va bouleverser son existence déjà peu paisible.
En ôtant la bague du doigt du défunt, Aléa reçoit le pouvoir du Samildanach, pourvoir unique et légendaire légué de druide à apprenti.

C'est en fuyant ceux recherchant ou craignant ce pourvoir, le conseil des druides, l'armée des Tuathmanns (peuple exilé sous terre, dans le Sid, par les ancêtres du peuple de la Moïra), l'église catholique et le druide renégat, Maolmordha, qu'elle rencontrera de fidèles compagnons.
Épaulé par le nain Mjolln, la barde Faith, le grand druide Phellim et son magistère Galiad, elle partira à la recherche le l'arbre de vie des sylves.

Imala est une louve de la meute d'Ahéna, louve dominante. Selon les lois des meute des loups (Comme expliqué par l'auteur, cette partie est purement imaginaire), seule la louve dominante a le privilège d'engendrer.
Or, Imala, en plus de se différencier du reste de la meute par son pelage blanc immaculé, transgresse cette loi et s'attirera les foudre d'Ahéna.
Lorsque rentrant de la chasse, elle découvre sa portée massacrée par Ahéna, elle fuit la meute et part explorer le monde des Verticaux (nom donné aux hommes par les loups).

C'est dans ces conditions que les destins des ces deux héroïnes se rapprocheront.

Un très bon premier tome d'un auteur qui m'était inconnu et qui laisse espérer une trilogie de qualité.

L'histoire est suffisamment riche et originale pour ne pas s'ennuyer (Attention cependant au risque de chronophagie nocturne).
Ce premier tome nous place les première place du puzzle avec l'invasion des Tuathmanns, l'acquisition des pouvoirs d'Aléa, les confrontation entre l'église catholique et le conseil des druides, les rencontres des personnages principaux et, finalement, la rencontre entre Aléa et Imala.

Certes, ici aussi on reprends encore des classiques : Un méchant bien méchant cherchant à détruire la seule chose pouvant lui résister. Un(e) gentil(le) qui acquêt ce pouvoir et qui se retrouve avec tout les emmerdes du mondes après. Un groupe hétéroclite qui se forme avec un nain, un sorcier, etc ...

Cependant, l'originalité n'en souffre aucunement.

Je conseillerai donc vivement ce livre (et peut être surement cette trilogie que je vais continuer de lire) aux fans de fantasy et particulièrement à ceux qui ont apprécié Le chant de la Belgariade et Le chant de la Mallorée des regrettés David et Leight Eddings.