dimanche 28 août 2011

La ferme des animaux

De Georges Orwell

Alors que la ferme de Mr Jones s'endort, Sage l'Ancien, le plus âgé des cochons tient une assemblée réunissant tout les animaux de la ferme.
Il leur fait part de son rêve : débarrasser le monde de la race humaine qui les maintient en esclavage. Il encourage donc les animaux à se soulever contre Mr Jones et leur enseigne le chant « Bêtes d'Angleterre » en guise de chant de ralliement.
Hélas, mourant trois jours plus tard, le cochon ne verrat pas cette révolution qui, un jour où le fermier oublia de nourrir les bêtes, éclata violemment.
Les humains furent chassés de la Ferme du Manoir, qui fut renommée Ferme des Animaux, et ce furent les cochons Napoléon et Boule de neige, ainsi que Brille-Babil, qui prirent le commandement.

Afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs que Mr Jones et de garantir aux animaux une meilleure vie que celle qu'ils subissaient sous son joug, ils mirent en place sept règles à respecter, affichés à la vue de tous sur le mur de la grange.
  • Tout deuxpattes est un ennemi.
  • Tout quatrepattes ou tout volatile est un ami.
  • Nul animal ne portera de vêtements.
  • Nul animal ne dormira dans un lit.
  • Nul animal ne boira d'alcool.
  • Nul animal ne tuera un autre animal.
  • Tous les animaux sont égaux.
Cependant, au fil du temps et des générations d'animaux, les commandements s'oublient et se modifient, au privilèges des cochons.
"Nul animal ne tuera un autre animal" devient "Nul animal ne tuera un autre animal sans raison valable";
"Nul animal ne boira d'alcool" devient "Nul animal ne boira d'alcool à l'excès";
"Nul animal ne dormira dans un lit" devient" Nul animal ne dormira dans un lit avec des draps"

Au fur et à mesure du développement de la ferme, les droits gagné par la révolution sont un à un retirés aux animaux, les belles promesses vite oubliées. On recommence à vendre aux humains une partie de la production, une partie des oeufs, etc …

Au final, de tout les commandements, un seul resta affiché sur le mur: 
Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres.


C'est le second livre que je lis de Georges Orwell (après 1984. A lire absolument!!!).
Si ce livre se lit très facilement, un peu comme une fable, il donne beaucoup à réfléchir.
La morale est facile à voir : Grosso modo, les révolutions n'apportent pas de pouvoir au peuple. Seuls les dirigeants changent.

Bien que mes restes de notions d'histoire ne soient guère plus des traces, j'ai trouvé le parallèle avec l'URSS du début de vingtième siècle est assez remarquable (J'ai tout de même été vérifié sur le net une fois le livre achevé histoire pour en être certain. :p).
J'ai donc du refouiller un peu afin de me souvenir à qui les personnages faisaient références :
  • Sage l'Ancien représente Karl Marx
  • Napoléon, Staline
  • Boule de Neige, Trotski
  • Mr. Jones, Nicolas II
  • Le cheval, Malabar, représente la masse ouvrière russe, prête a se sacrifier pour la collectivité
Par contre, je ne sais pas si l'âne Benjamin est une référence à un personnage historique (ou peut être est ce l'auteur lui-même ?).

De plus, tout les ingrédients d'une bonne dictature sont réunis : l'embrigadement et la manipulation du peuple, les milices privées, les slogans vantant les valeurs du travail et évidement, la discrétisation et l'élimination des opposants.

Le faible nombre de pages est aussi un petit plus car, sur la fin, le livre traine un peu en longueur, d'autant plus que l'on se doute fortement de la chute.



J'ai vraiment aimé la lecture de ce livre, au style simple mais empli de critiques à peine déguisées, beaucoup moins sombre que 1984.
A lire absolument !!!

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.
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En furetant un peu sur le net, j'ai trouvé cette adaptation de l'œuvre en dessin animé (c'est un peu vieillot et les traductions diffèrent de celles de la VF du livre mais cela reste intéressant).




jeudi 4 août 2011

Autre-Monde

De Maxime Chattan

Personne ne l'a vue venir. 
La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. 
D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, les palpent, à la recherche de leurs proies... 
Quand Matt et Tobias se sont éveillés, la terre n'était plus la même. 
Désormais seuls, ils vont devoir s'organiser. 
Pour comprendre. 
Pour survivre... 
A cet Autre Monde 


Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque jour passé, un exploit. 
Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d'énergies nouvelles. 
Un monde nouveau où trois adolescents tentent de déjouer les pièges d'une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. 
Oubliez tout ce que vous savez... pénétrez dans Autre-Monde. 


 

Tobias disparu dans les entrailles du Raupéroden, Matt et Ambre retournent à Eden, la cité des Pans, pour avertir le conseil de la ville de l'imminence d'une invasion des Cyniks, fomentée par la reine Malronce. 
Les Pans n'ont plus le choix, ils doivent se préparer à combattre, notamment en développant leur Altération, ce pouvoir surnaturel octroyé par le Cataclysme.





Mon résumé :
Alors que l'espèce la plus évoluée de la planète vaquait à ses occupations de Noël, une mystérieuse tempête à l'échelle planétaire s'abat sur elle, faisant disparaitre toute forme de civilisation et de technologie.
Les seuls rescapés de ce cataclysme sont les enfants qui, pour survivre, se réunissent en clans (surnommés les Pans).
En effet, les adultes sont soit transformés en monstres, soit rendu amnésiques et sont surnommés par les Pans les Gloutons et les Cyniks.
De plus, ces derniers, rendu violent, belliqueux et surtout mentalement malléables, sur les ordres de la reine Malronce, enlèvent les Pans afin de se voir accorder la rédemption de Dieu, qu'ils croient à l'origine de la tempête.
Une guerre s'annonce entre enfants et adultes, au beau milieu d'une nature qui a repris ses droits à une échelle gargantuesque, et qui s'annonce clairement en la défaveur des plus jeunes.
Cependant, la tempête ne s'est pas contenté de modifier les adultes, certains Pans acquièrent certaines capacités spéciales, les Altérations, leur permettant d'accroitre leur force, leur vitesse et bien autre capacité plus ou moins utiles tel qu'avoir des ongles phosphorescents.


Ce sont les premiers livres que je lis de cet auteur, que l'on m'avait chaudement recommandé pour ses thrillers.
L'auteur, d'après mes recherches, change de style, où plutôt reviens à son premier style, pour la fantasy en ciblant un public plus jeune.

L'essai est d'ailleurs assez réussi et, bien que la cible soit les adolescents, il reste aussi intéressant pour un adulte.

On remarque un petit clin d’œil à Stephen King dans ce livre. Dans le premier tome, la tempête enlevant les adultes fait penser à La tempête du siècle, pendant laquelle le héros, qu'une coupure de courant généralisée prive de tout occupation « moderne », relis un livre de cet auteur.
Sur le fond, on reste dans le classique avec une histoire s'assombrissant de page en page, un petit groupe de héros très soudé et qui découvre leurs pouvoirs en même temps que le lecteurs, un adversaire ténébreux, tout puissant et dont on ne sait presque rien, etc...

De plus, j'ai trouvé certaines bonnes originalités.
La terre, fatiguée de l'espèce qui la détruit, lui envoie bon nombre d'avertissements et qui, devant son aveuglement, prend des mesures radicales. Toutefois, en bonne mère, elle laisse une chance à l'espèce qu'elle à créé de faire ses preuves en lui montrant qu'elle peut changer.
De nombreuses leçons de morales sont aussi dispensés telles que l'écologie évidement (Que l'éditeur aurait bien fait de suivre au lieu d'imprimer le premier tome sur la moitié de la page. Était ce si important que le livre fasse 400 pages au lieu de 200 ?) et la violence (même en état de légitime défense)
Le ré-apprentissage de la vie en société, avec la version des pans et celles des adultes, est aussi un thème bien exploité.

De plus, cette trilogie se lit extrêmement vite, pas tant du fait de sa simplicité d'écriture, mais d'avantage par son rythme haletant et sa fraicheur.

Enfin, je trouve que c'est un excellent livre pour se détendre sans se prendre la tête dans un hamac ou dans les transports en commun.

Une suite serait apparemment prévue avec un quatrième tome : Entropia.

lundi 1 août 2011

Terre Vampire, tome 1 : La voie du loup

 De E.E. Knight

Quatrième de couverture :

Louisiane 2065.
Les choses ont bien changé. En cette 44e année de l'Ordre Kurian, la Terre est sous la domination d'extraterrestres surnommés les " vampires " par les humains qu'ils ont asservis.
Mais la résistance s'est organisée.
David Valentine, qui n'a jamais connu l'ancien monde, fait partie des soldats d'élite, les Loups, qui combattent pour sauver l'humanité.

Combattre. Tuer. Survivre...

Tel est la voie du loup.


Contrairement à tout les livres du genre "bit-lit" publiés en masse récemment, les vampires de ce livre ne sont pas de beaux gosses ténébreux, mais des extra-terrestres venus asservir l'humanité (un peu comme les Wraiths de StarGate Atlantis).

En effet, ces « vampires » sont en réalité des Kurians (de la planète « Kur ») qui se nourrissent des auras vitales des humains afin d'accroitre leur espérance de vie.
N'étant qu'un faible nombre, ils concluent des alliances avec des humains qui leur facilitent le travail en préparant le monde à leur arrivée en modifiant le climat, en déclenchant des épidémies et des guerres, provoquant un chaos dont les Kurians n'ont plus qu'à profiter.
Ensuite, chaque seigneur Kurian prend possession de son territoire et récupère les auras glanés par ses serviteurs : les Faucheurs, créatures ayant de nombreux points communs avec "nos" vampires (mauvaise résistance au soleil, à l'argent, quasiment invincible, ...) et qui transmettent les auras à leur maitre instantanément.

Le héros, David Valentine, membre des Loups, né pendant l'occupation, n'a pas connu la terre avant l'invasion, ni pendant et c'est en le suivant que le lecteur apprend, petit à petit, les ravages et les causes de ce cataclysme.
L'histoire suit la vie du héros et alterne entre son passé et sa vie actuelle.

Les personnages, et en particulier celui du héros plus fouillé, sont intéressants, même si certains aurait mérité d'être un peu plus détaillés.

L'auteur nous dépeint une fresque très détaillée, à mi-chemin entre le fantastique et la science fiction post-apocalyptique.
On remarque aussi une symbolique évidente avec l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale, à laquelle l'auteur se réfère souvent, avec ses traîtres, ses collabos, ses résistants (Bon à la différence près que les allemands ne se nourrissaient pas des vaincus).

Cependant, certains passages trainent un tantinet en longueur et il est assez tentant de les sauter pour retrouver un peu d'action.

Au final, même si ce n'est pas le livre de l'année, il m'a permis de rajouter E. E. Knight à la liste des auteurs de ma wishlist et je lirais évidement le reste de la trilogie Terre Vampire.