samedi 30 avril 2011

Les Dames du lac, tome 2 : Les brumes d'Avalon

de Marion Zimmer Bradley



La paix règne enfin sur la Grande-Bretagne, une paix encore bien fragile, mais vaillamment défendu par Arthur, armé d'Excalibur et le concours des chevaliers de la Table Ronde.
Cependant, les conflits religieux entre l'ancien culte et le Christianisme font toujours rage.
Seul un héritier donnerait au roi Arthur le pouvoir de consolider cette paix, héritier que Guenièvre ne semble pas pouvoir offrir à l'ile.
Mais déjà dans l'ombre, complots et trahisons germent.



J'espérai que le tome 2 allait un peu relever le niveau de cette série, mais hélas ce n'est pas le cas.
Pourtant, le roman possède certaines qualités.
Le style de Marion Zimmer Bradley est très plaisant, simple mais souvent assez poétique.
Comme dans le premier tome, j'attendais de ce livre qu'il nous donne le point de vue et le rôle caché des femmes dans cette épopée et ce livre comble mes attentes en ce point.
Cependant, l'histoire traine en longueur et se perd dans des complots politico-amoureux tissés autour des personnages principaux.


Arthur aime Guenièvre mais pousse Lancelot dans le lit conjugal afin que ce dernier compense ses supposés défaillances et donne un héritier au trône.
Morgane, afin de protéger son frère des rumeurs courant sur Lancelot et Guenièvre , manipule ce dernier afin qu'il se compromette avec Elaine et soit contraint de l'épouser.
Morgause complote un flagrant délit d'adultère afin qu'Arthur puisse répudier la reine et que Morded soit proclamé haut-roi.
Etc ...


En plus de cela, le personnage de Guenièvre est niai et exaspérant au possible.
Elle pousse Arthur à renier les anciennes croyances, en dépit des serments qui lui ont valu Excalibur (et donc la paix dans le royaume), puis, à la première difficulté rencontrée souhaite faire appel au don de Morgane.
De plus, ses échanges d'amoureux transis avec Lancelot, digne de collégiens presbytériens, sont déplorables (peut-être est-ce du à une mauvaise trad ?).



Seul le personnage de Morgane, plus profond et travaillé, ressort du livre.
Dernière représentante des anciennes croyances, elle se sent comme exclue à Camelot, où la nouvelle religion est de plus en plus présente.
De plus, Arthur se détourne de plus en plus des anciennes croyances allant jusqu'à faire enterrer Vivianne (désolé de balancer le morceau, mais, oui elle meure) en terre chrétienne.
Trahi par se pairs ayant orchestrés sa « rencontre » avec Arthur et n'ayant pas soutenu Viviane avant sa mort, elle ne sent plus non plus chez elle dans l'ile d'Avalon, où elle ne souhaite plus retourner.
En dépit de cela, et malgré des faiblesses humaines, elle œuvre au mieux pour ses convictions.


Le personnage d'Arthur est assez ambigu. Il proclame ouvertement son appartenance au Christianisme alors qu'il se bat avec une épée enchantée et c'est grâce à cette icône des anciennes croyances qu'il part à la recherche d'une icône du Christianisme : le Graal.



J'ai été un peu déçu par ce livre assez inégal et dont j'attendais peut être trop.
Mais bon, ce n'est peut être qu'une histoire de goût après tout.
Je ne pense pas que je lirais la suite, pourtant je suis assez tenté de lire une autre série du même auteur, peut être Ténébreuses.

jeudi 28 avril 2011

Légende

De David Gemmell



Druss est une légende.
Surnommé le Capitaine à la Hache par ses alliés, Marche-Mort par ses ennemis, c'est un guerrier accompli et invaincu.
Enfin, c'était, car maintenant, Druss à 70 ans et vit seul dans sa montagne, sa femme ayant été emportée par la maladie des années auparavant.
Bien qu'était toujours considéré comme un guerrier, sa forme n'est plus ce qu'elle était et il attend patiemment que la mort vienne le chercher dans son lit.
Cependant, l'invasion des Nadirs le sauva de cette mort moins glorieuse , pour le jeter à la rescousse de son ami, le duc de Dros Delnoch.

Grâce à ses six murs, la forteresse de Dros Delnoch est supposée être imprenable, si, toutefois, suffisamment de soldats y sont postés.
Seulement, la paix à ramollit la cité. Les espaces vides entre les murs, propice à transformer tout ennemi en pelote d'épingle, se sont remplis d'habitation.
Le contingent de soldats est si diminué que sont appelés au combat les fermiers, boulangers et autres artisans.
Les défenseurs de Dros Delnoch devront contenir l'armée adverse jusqu'à l'arrivée de renforts de la légion.
En effet, la cité est placée en un point stratégique à travers les montagne, obligeant les Nadir à la renverser pour envahir l'empire Drénai,
De plus, face à l'inexpérience de ces quelques milliers de soldats de fortune, se dressent un demi-million de soldats Nadir.

Que peut un seul homme, aussi létal soit-il muni de sa fidèle hache Snaga, contre cette horde sauvage ?
Un seul héros peut-il redonner espoir, volonté et courage à des hommes ne voyant qu'une mort certaine face à eux ?

Du grand Gemmell : de l'action, un univers accueillant et des personnages attachants.
Certes, l'histoire est assez simple, deux armées s'affrontant : une assiégeant l'autre tel un Fort Allamo médiéval.
Cependant, grâce au talent de David Gemmell, il est impossible de reposer le livre (encore un bouquin à ne pas lire la nuit avant de dormir en se disant « Allez, un petit chapitre et dodo ! »).
De plus, les personnages assez bien travaillés pour ce genre d'histoire et l'on prend plaisir à les suivre..
Ce livre est très violent et les combats se succèdent à un rythme effrénés dans un luxe de détails assez sanglants.

Ce roman fait partie du cycle de Drenaï mais il peut se lire indépendamment des autres (Je vais par contre m'atteler à lire les autres romans de ce cycle en commençant par Druss la légende, relatant le passé de Druss)

Le style est assez simple, limite journalistique et pourtant on est emporté par l'ambiance et les idéaux guerriers comme la camaraderie, l'honneur, le courage.
Avec une histoire aussi simple, j'imagine que bien des auteurs sans la plume de Gemmell se serait plantés.


Malgré tout, ce livre n'est pas parfait et j'emmétrai deux remarques.
Un peu trop de miracle se succèdent vers la fin de l'histoire (une armure et une épée surpuissante qui tombe du ciel, d'anciens ennemis qui combattent dans le camps des défenseurs, une résurrection miraculeuse, …).
De plus, Ulric, chef des Nadirs, est dépeint comme un homme d'honneur, qui ne mène cette invasion  que pour le bien de son peuple, alors qu'il est aussi raconté que son armée rase tout sur son passage, massacrant, violant et saccageant, afin de propager la peur dans le reste de l'empire.


En dépit de ces deux derniers points, ce livre, sans être un chef d'œuvre, est tout de même un bon livre qui mérite d'être lu.
Toutefois, parmi les livres que j'ai lu de cet auteur, ma préférence se porte toujours sur Dark Moon.



dimanche 24 avril 2011

Le sabre des Takeda

De Inoue Yasushi




En 1543, pendant l'époque Sengoku, les grands seigneurs féodaux étaient constamment en guerre, divisant le pays en d'incessantes batailles.
Le daimyo (seigneur féodal) Takeda Shingen combattait les clans Suwa et Nagao.
Il engagea, à la suite d'une agression, le bushi (guerrier) Yamamoto Kansuke, qui malgré son âge très avancé, brillait par sa volonté et son intelligence hors du commun.
Yamamoto Kansuke, un personnage beaucoup moins connu et moins emblématique que le célèbre Miyamoto Mushashi, était petit, presque un nain (dans le sens tolkienien du terme), boiteux, ne voyant presque plus d'un œil et affreusement laid, mais c'était surtout un génie de l'art de la guerre.
Génial stratège, il était sans pitié envers tout ce qui pouvait se dresser entre lui et ce rêve et il tirait les ficelles dans l'ombre, sans retirer aucune gloire, la rejetant sur son seigneur.
Maniant avec autant d'adresse la plume que l'épée, il se vit confier par son seigneur la charge de stratège dans sa guerre d'expansion territoriale et, de victoire en victoire, se retrouva face au puissant Kenshin, du clan Tagao.

Mais, en plus de ses adversaires des autres clans, Kasuke eut aussi fort à faire pour gérer les nombreuses conquêtes féminines de son maitre, lui dont le physique repoussant le condamne au célibat.

Malgré cela, ou même peut être justement grâce à cela, Kansuke ne vécu que pour son rêve : réunir le japon sous la bannière des Takeda dont la devise est «fûrinkazan» :
  • Fu, rapide comme le vent,
  • Rin, silencieux comme la forêt,
  • Ka, dévorant comme le feu,
  • Zan, impassible comme la montagne.









Malheureusement, il mourut sur le champ de bataille sans avoir vu son rêve se concrétiser.


Ce livre nous relate un passage célèbre de l'histoire japonaise, celui de l'affrontement entre Shingen Takeda et Kenshin Uesugi, qui se sont rencontrés cinq fois sur le champ de bataille de Kawanakajima sans que ni l'un ni l'autre n'obtienne de victoire complète.

L'auteur ne nous dévoile que des passages clés, mettant en valeur la progression de Kansuke et l'expansion territoriale des Takeda, et sautant souvent de grandes périodes pour nous livrer un récit couvrant une dizaine d'années.

Ce livre est captivant car on suit avec intérêt le personnage historique de Kansuke, qui pour satisfaire son désir de reconnaissance (au lieu d'intenter un procès envers Dame Nature pour préjudice moral), se dévouera corps et âme à l'accomplissement de ce qu'il croit être juste.
Ce dévouement est certes louable et majestueux, mais, personnellement, je trouve qu'il est un peu agaçant à la longue.
Kansuke, ne vie véritablement sa vie que par procuration à travers son seigneur, tant pour l'élévation et le pouvoir, à travers l'unification du Japon, que pour la vie affective (il voue en effet un amour chaste et pur envers Dame Yubu).


Le style, simple et efficace, fait un peu penser aux Ukiyo-e (exemple d'ukiyo-e ci contre représentant Kansuke), tant il va directement à l'essentiel sans superflu, et nous peint trait par trait un Kansuke profondément humain, qui grâce à sa seule volonté, va entrer dans la légende.













Ce livre est à mi-chemin entre le récit historique et le roman imaginaire.
Je le conseillerais plutôt aux amateurs d'histoire japonaise.

Petit point noir au tableau, contrairement aux livres que j'ai lu sur le Japon, il n'y a pas de lexique expliquant les termes japonais comme daimyo, bushi et autres termes non traduit.

mercredi 20 avril 2011

Bilbo le hobbit

 De John Ronald Reuel Tolkien



Bilbo, comme tout ses semblables hobbits, est l'image même du bon vivant, affectionnant sa dizaine de repas journaliers, soucieux de l'estime que lui porte sa communauté.
Pour ces êtres paisibles, les aventures sont absolument hors de question (qui sait combien de précieux repas cela peut-il faire manquer).
Ce sont de petites gens, aux cheveux aussi bouclés que les poils couvrant la plante de leurs pieds, leur permettant de se déplacer sans bruit comme ils vont pieds nus, et au ventre légèrement bedonnant.
Alors, quand Gandalf le magicien, auteur des magnifiques feux d'artifices de son enfance, arrive accompagné de treize nains, Bilbo, bien qu'étonné par toute cette agitation, leur offre, comme promis la veille, le thé, accompagné de quelques victuailles (enfin la quasi-intégralité de son garde-manger).
Gandalf, sans lui demander son avis, l'engage en qualité de cambrioleur auprès des treize nains, afin de récupérer le trésor gardé par le dragon Smaug dans la Montagne Solitaire.
Se retrouvant embarqué dans cette affaire pour un quatorzième de tout trésor récupéré, notre hobbit voyagera beaucoup plus loin que ne l'a jamais fait aucun hobbit, allant dans la Première des Maisons Simples des Elfes, dans des montagnes infestés de gobelins, dans l'aire des aigles géants ainsi que dans les forêts elfiques de la forêt de Mirkwood.
C'est au travers de ces voyages qu'il rencontrera toute sorte de créatures : elfes, trolls, changeur de forme,  gobelins, le perfide Gollum, à qui il volera l'anneau Unique et bien sur un dragon.


Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu ce livre, qui est d'ailleurs le premier livre que j'ai lu de ma propre initiative et qui m'a donné goût à la lecture.

Contrairement au Seigneur de Anneaux, écrit bien plus tard, ce livre est davantage destiné à un public jeune (je crois d'ailleurs que Tolkien l'a écrit pour ses enfants ou à partir d'histoires qu'il leur narrait) et l'humour y est bien plus présent.
En effet, bien que des combats et des batailles éclatent, la violence est très réduite et donc n'est pas choquante pour le public visé.
Ce livre se lit donc, malgré la richesse du détail dans les descriptions, très facilement pour un public adulte et assez facilement pour un public jeune (je ne souviens pas avoir eu de soucis lors de ma première lecture).
Il est écrit dans un style simple, comme une histoire racontée que l'on aurait recopiée fidèlement, et l'auteur interrompt fréquemment le récit par des incises prenant le lecteur à partie afin de faire participer le lecteur à l'histoire.
L'action est très présente et l'univers mythologique, provenant des cultures anglo-germaniques déployé, est très riche, plongeant le lecteur dans un univers féérique.

Les personnages principaux sont attrayants et très colorés.
Bilbo est, au début de l'aventure un être assez craintif, plus attaché à son petit confort qu'à ce qui se passe autour de lui, et râleur. Mais il devient, au cours des aventures, plus sage et courageux (mais toujours aussi râleur).
« Ce doit être la victoire, après tout ! Mais il semble que ce soit une bien morne affaire. »

Gandalf est le personnage le plus énigmatique du livre. Vieillard sans âge, mais doté d'une robustesse peu commune, maitrisant la magie du feu et celle de faire partir les hobbits à l'aventure (de loin son pouvoir le plus impressionnant).
Le livre ne nous en dit pas beaucoup plus sur lui, le Seigneur des Anneaux non plus d'ailleurs. Il faut se reporter au Silmarillion si l'on veux apprendre sa véritable nature, ses origines et sa mission.

Le seul point négatif que je peux retirer de cette lecture est la traduction.
Selon les éditions, les noms des personnages changent (de Bilbo Baggins à Bilbon Saquet), ainsi que les noms des lieux (BagEnd à Cul de Sac).
De même, les (nombreuses) chansons ont été traduite mot à mot, supprimant toutes les rimes et les jeux de mots.

La chanson des gobelins en anglais donne:
Clap! Snap! the black crack!
Grip, grab! Pinch, nab!
And down down to Goblin-town
You go, my lad!

Et une fois traduite en français :
Crac ! Clac ! la crevasse noire !
Tiens, serre ! Pince, chope !
Et tout en bas, tout en bas, à Gobelinville
Tu vas, mon gars !


Ce livre est également un excellent prélude au Seigneur des Anneaux (bien que non nécessaire) car le lecteur apprend comment Bilbo s'est retrouvé en possession de l'anneau Unique, de la cotte de maille de mithril, de Dard (ainsi que l'origine de son nom), ainsi qu'une multitude de petits détails.

Bilbo le hobbit est un grand classique de la littérature moderne, mais aussi le précurseur de la Fantasy moderne.
Un livre à lire absolument si ce n'est pas déjà fait.


Sa version cinématographique, réalisée par Peter Jackson, est en cours de tournage et devrait sortir en 2012.

J'ai (re)lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.


challe11.jpg


mardi 19 avril 2011

Philosopher pour Rire

De Dominique Catteau



La philosophie se présente presque systématiquement comme une chose très, très sérieuse. Les philosophes encore davantage, et les profs de philo, pis que tout ! Et pourquoi, tout en effleurant la philosophie, ne rirait-on pas de temps en temps des uns et des autres, et de tout et de tous, et même parfois de la première ? Y perdrait-on seulement, philosophiquement parlant ?

Philosopher pour rire : un titre qui m'a inspiré autant de curiosité que de crainte.
En effet, hormis ceux ayant embrassée une carrière littéraire, tous se rappellent de cette matière presque maudite où aucune formule stockée dans la calculatrice (ou même cognitivement ingérée), ni aucune règle à appliquer à la lettre, ne pouvait nous garantir une note correcte.

Aussi ai-je donc choisi ce livre par curiosité mais avec quelques appréhensions.
N'allais-je pas tomber dans une quelconque caricature de l'humour, ou pire de la philosophie ?


J'ai été agréablement surpris, et ce, dès les première page de ce livre, en voyant l'auteur dans son hors-propos, nous expliquer, avec une sérieuse légèreté, la manière dont il percevait cette discipline au travers de son expérience de professeur.


Le livre est divisé en de nombreux chapitres très courts (chacun d'eux fait en moyenne quatre pages) indépendants mais toujours axés sur le thème de l'humour, du rire et de l'auto-dérision philosophique.
Chaque chapitre contient une histoire (totalement imaginaire ou ayant un fond historique), un dialogue ou une histoire drôle élaborée.
J'ai trouvé cette division fort heureuse, car lorsqu'un chapitre me plaisait moins, ou ne me plaisait pas du tout, cela n'avait aucune incidence sur le reste de la lecture.


Tout les sujets y passent, à travers les époques et les cultures, depuis l'homo sapiens découvrant l'utilité qu'aurait l'invention du langage jusqu'aux révolutions les plus modernes en passant par les grands philosophes antiques.
L'auteur nous narre, entre autres choses, sa version de la religion au travers de la création du monde par Dieu, le jugement de Gallilé pat l'église et une conversation téléphonique entre Dieu et Moïse.


Plusieurs questions sont soulevés au cours de la lecture, dont celle que tout le monde se pose : A quoi sert donc la philosophie ? (ou dans sa version plus populaire « Et pour acheter le pain, ca me servira à quoi ? » signifiant que, hormis à l'enseigner, cette matière ne rapporte pas d'argent) et qui doit, je pense, hanter tout nouveau professeur.
"De quoi désespérer le jeune prof qui débute, et qui de fait se met aussitôt à rêver à un vaccin contre la bêtise, à des ponts vertigineux pour enjamber les préjugés, et pis que tout, à une télé diffuseuse d'intelligence."
Ce livre est assez facile à lire car écrit de façon simple et entrainante. La plupart des textes sont facilement compréhensible pour des non-initiés (Il y en a tout de même certains dont je ne suis pas certains d'avoir compris le sens, comme le dialogue entre le philosophe et son chien).
Il peut également se lire, soit légèrement en profitant tout de même des mots d'esprit de l'auteur, soit plus en profondeur en cherchant à percer le sens profond de chaque "histoire".

Bien que mon moi passé de lycéen jubilerait de pouvoir « saquer » un prof de philo et prendre ainsi une revanche (peut être pas autant mérité que cela) en lui attribuant le fameux « hors sujet » fatidique, cela me sera, hélas, impossible car sa copie un presque sans faute à laquelle j'attribuerai volontiers un 4 sur 5.

Il est à noter, que malgré le titre, il est peu probable que l'on en tire beaucoup de blagues à distribuer autour de la machine à café. Malgré tout, et bien qu'on ne rie pas franchement devant cet ouvrage, on souri souvent et on sourcille énormément.

Je remercie l'auteur et les Agents Littéraires pour l'envoi gracieux de ce livre (dont l'impression est, au passage, excellente)

dimanche 10 avril 2011

L'ordre du dragon

De James Rollins


Lors d'une messe dans la cathédrale de Cologne, où un couple d'étudiants en vacances avaient fait halte, des terroristes grimés en moines font irruption dans l'office.
Après avoir abattu le prête, ils dérobent les reliques conservé dans la sacristie, reliques qui ne seraient autres que les saintes reliques des Rois mages.
Dans le même moment, tout les fidèles ayant participé à la communion (le jeune étudiant, protestant, n'avait pas suivi son amie y participant) meurent dans d'atroces souffrances comme lentement foudroyés sur place.
Les survivants, hormis le jeune homme caché, sont méthodiquement abattu à leurs tours.
Pour démêler ce mystère le Vatican fait appel à une équipe d'assaut spécialisé dans des enquêtes sensibles, la Sigma Force, pour seconder Monsignor Vigor Verona et sa nièce Rachel, membre de la Carabinieri.
En menant leur enquêtes à travers l'Europe et l'Afrique du nord, ils seront confrontées à une antique société secrète L'Ordre du Dragon.



Un bon roman d'action, pur et dur à lire comme on regarderait une grosse production Américaine.
On à d'un coté les méchants, membres d'une société secrète, qui comportait des nazis pendant la seconde guerre mondiale, qui torturent, violent, tuent (parfois simultanément pour gagner du temps peut être), téléchargent de la musique illégalement et inventent des façons de tuer toujours plus originale.
De l'autre coté, on a une équipe de soldats surentrainés, bardés chacun de plusieurs doctorats, au sens moral quasi irréprochable (Bon d'accord, y'a bien un petit bisous à la fin du film  livre entre le héros et l'héroïne).
Au milieu, une agent double chinoise jouant les femmes fatales, décanillant tout les monde sur son passage avec une facilité déconcertante et jouant sur tout les tableaux pour un troisième organisation dont on ne sait presque rien non plus.



Bon, d'accord, le tableau n'est pas si noir.
L'action est quasi-constante et l'on ne s'ennuie pas à suivre les héros à travers des aventures dignes de Benjamin Gate à travers les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, la France et l'Égypte.
Les détails scientifiques et historiques tiennent suffisamment la route à mon niveau (je suppose qu'un historien ou un physicien trouverait les explications surement farfelues).
L'auteur réussi, à partir d'éléments historique et biblique, à bâtir une histoire suffisamment crédible à propos de l'Ordre du Dragon au travers des âges et sur la découverte scientifique remontant à l'époque des pharaons: l'or sous forme de verre (sous forme d'atome m-state),


C'est toutefois assez dommage, au vue du travail  surement colossal de documentation historique, théologique et scientifique (bien qu'inférieur à mon gout à celui des livres de Tom Clancy), de voir que les personnages ont été un peu bâclés.

En somme, c'est un bon roman pour passer le temps, sans grande prétention mais qui me donne tout de même envie de m'intéresser à Tonnerre de sable, autre de ses roman mettant en scène la Sigma Force.

jeudi 7 avril 2011

L'oeil du serpent

Contes folkloriques japonais

 Quatrième de couverture 

Il était une fois un serpent qui prit l'apparence d'une belle femme pour s'unir secrètement à un homme... Il était une fois une femme qui enfanta un serpent... Il était une fois une ravissante jeune fille qui s'éprit d'un serpent jusqu'à se métamorphoser en reptile... Merveilleux et étranges, ces contes nous entraînent au cœur de la mythologie japonaise peuplée de créatures fantastiques et de paysans naïfs.   

Les courtes nouvelles qui composent ce recueil nous entraine dans un Japon où le mystère, le surnaturel et les vielles superstitions font partie de la vie de tout les jours.


Comme le titre l'indique, la symbolique tourne beaucoup autour du serpent qui représente, dans la plupart des contes, l'esprit trompeur, sans pour autant être le "méchant" de l'histoire.
Il est dégroupe en trois grands thèmes : Les femmes serpents, Les épouses du serpent  et Belles et monstres

Étant donné que ce livre regroupe plusieurs nouvelles portant sur le même thème, je pense qu'il est préférable d'éviter de les enchainer (Il est à noter que ce livre est très pratique pour les trajets de métro: un trajet = une ou deux nouvelles :-)) sinon les similitudes entre les nouvelles risquent de gâcher un peu la lecture.

Les nouvelles sonnent comme les anciens contes et sont porteurs d'une certaine morale (bon d'accord, pour certains, je la cherche encore) et on se les imagine racontés le soir au coin du feu, les ombres dansant sur le papier de riz  des murs et recréant les monstres de légendes.

Ce livre, étant écrit simplement et bien que la traduction lui fasse probablement perdre beaucoup de valeur, est très agréable à lire, même sans être passionné de culture japonaise.

Ce n'est certainement pas une référence en matière de folklore japonais mais il suffit à distraire.

Voici les auteurs ayant participé à ce regroupement de nouvelles:
  • Kazuo Kikuchi
  • Hanako Mokikawa
  • Shié Oubuchi
  • Yono Hikichi
  • Chizuko Yamamoto
  • Shigeta Yamazaki
  • Meto En
  • Kizen Sasaki
  • Kimiko Nozaki
  • Naoji Daidou
  • Michi Hayashi
  • Shigemitsu Tahara
  • Sadami Fujimoto
  • Hisa Kashima *
  • Yae Haneishi *
  • Mieko Hirano
  • Sato Yagashira
  • Ao Chiba

 

lundi 4 avril 2011

H2G2 tome 6 : Encore une chose...

d' Eoin Colfer



Présentation de l'éditeur

" Les Vogons m'ont créé afin que je puisse, par cajolerie, vous ramener sur Terre avant que les Grébulons ne la détruisent... Dans cinq minutes virtuelles, cette salle disparaîtra et vous vous retrouverez sur Terre, face aux rayons tueurs de planètes des Grébulons. " Voilà ce qu'annonce le Guide du voyageur galactique, version II, à Arthur Dent, Ford Prefect, Aléa Dent et sa mère Trillian qui, chacun de leur côté, viennent de passer cent ans dans une réalité virtuelle. Mais pas de panique, ne faisons pas un plat de cette catastrophe planétaire : il s'en produit constamment. Ecrit à partir de notes que Douglas Adams n'a évidemment jamais laissées, du moins pas dans notre univers, Encore une chose... fait rebondir les aventures d'Arthur Dent et de Ford Prefect dans une direction totalement inattendue. Comme il se doit, Zaphod Beeblebrox fera bien évidemment partie d'un voyage dont les mots clés sont " Ragnarök " et " fromage ".



Ayant aimé les cinq volumes de la trilogie H2G2 de Douglas Adams, c'est avec un certain scepticisme que je me suis lancé dans cette suite d'Eoin Colfer.
Fort heureusement, l'auteur ne cherche pas à copier le style de son prédécesseur, il se contente de replonger les héros des précédents tomes dans de nouvelles aventures avec son propre humour.

On y retrouve Arthur Dent et de Ford Prefect fidèles à eux même, ainsi que Zaphod Beeblebrox, mais avec une seule tête et trois bras (sa seconde tête étant relié à l'ordinateur de son vaisseau).
Trillian et sa fille Aléa sont également de la partie, accompagné de nombreux personnages ayant fait des apparitions lors des précédents volumes.

Personnellement, j'aime beaucoup le personnage de Wowbagger, qui affublé d'une vie éternelle, parcourt la galaxie pour insulter tout le monde dans l'ordre alphabétique.

Cependant, rien de bien original ne ressort de la lecture malgré les efforts de l'auteur pour faire revivre cet univers et on se lasse assez vite. 
Les extraits du guide cités régulièrement sont assez fades et, au bout de la moitié du livre, il m'est arrivé d'en sauter plusieurs (même topo pour les faux livres, cités en référence à la fin de chaque extrait, dont le premier fait sourire et dont tout les suivants lassent).


Un livre sympathique mais inégal, à réserver surtout aux fans de la série qui seront ravis de revoir les héros "ressuscités", mais auquel il manque la petite touche de Douglas Adams pour en faire un livre intéressant.

dimanche 3 avril 2011

L'immortel

 de Franz-Olivier Giesbert

 

 

Présentation de l'éditeur

Un homme est laissé pour mort dans un parking avec 22 balles dans le corps.
Contre toute attente, il ressuscitera avant de se venger de ses ennemis.
C'est l'histoire d'un Monte-Cristo des temps modernes, un suspense inspiré de faits réels mais où tout est inventé, au cœur du Milieu marseillais. Dans ce roman dont Marseille est le héros, toute ressemblance avec des personnages ayant existé n'est pas toujours fortuite.
L'auteur a fait du vrai avec du faux et du faux avec du vrai. C'est pourquoi, ici, tout est vrai et tout est faux, comme dans les livres, comme dans la vie, comme en Provence.



Le lecteur découvre, en suivant Charly et son désir de vengeance, un milieu de la pègre marseillaise haut en couleur.
Au travers de scènes violentes, non dénuées d'un certain humour noir, l'auteur nous dépeint des personnages très fouillés, presque un peu trop humains, dont la violence est pour eux une banalité quotidienne.
Les dialogues chantent Marseille (Merci google pour avoir décrypté, pour le néophyte que je suis, toutes les expressions, insultes et surnoms marseillais) et on en viendrait presque à oublier la brutalité gratuite de certaines scènes. 
 
Ce livre se lit assez vite tant l'action est prenante.
Certes, l'histoire est assez simple et l'identité de l'homme mystérieux ayant participé, mais sans viser Charly, à son exécution est assez facile à deviner, ce qui gâche, à mon gout, un peu le dénouement final.

Je ne suis, en général, pas un grand fan des polars mais pourtant celui ci m'a bien plu.



Merci à Plume pour son article qui m'a donné envie de lire ce livre.

L'adaptation cinématographique est quand à elle très réussie.
Elle bénéficie d'une excellente distribution (Jean Reno, Richard Berry, Kad Merad et Marina Foïs) dont les acteurs s'intègent parfaitement dans leurs rôles.
Par contre, je trouve que le nombre de scènes supprimées altère quelque peu l'histoire. Mais bon, cela reste une des meilleures adaptations livre-film que j'ai vu (à l'opposé par exemple de La somme de toutes des peurs de Tom Clancy).