mardi 20 novembre 2012

Venez dîner à la maison !

De Sylvia Gabet

Pour tous ceux qui en ont assez d'organiser des dîners, de se lever sans arrêt et de passer la majeure partie de la soirée en cuisine. Voici :
- 90 recettes réparties en 30 menus équilibrés, pour 8 personnes : légumes et produits de saison, ingrédients faciles à trouver, préparations à l'avance, pré-découpages et le plein d'astuces.
- Une mise en bouche plutôt qu'une entrée! Fini le rituel cacahuètes qui cale l'estomac et empêche de profiter du reste des plats. Cela évite de disparaître en cuisine dès l'apéritif et permet de ne pas avoir un timing trop précis;
- Un plat unique ! Concocté en avance ou à finir en un rien de temps;
- Un dessert prêt à l'avance qu'il reste à enfourner ou à démouler.
Avec Sylvia Gabet, tout le monde profite de la fête !


Je précise avant de commencer que, même si cuisiner me plait assez, ce n'est pas ma passion et je suis loin d'être un cordon bleu, ni organisé dans la cuisine (le terme chaotique serait presque approprié).

Par contre, j'aime bien recevoir des amis et leur proposer autre chose que les pâtes au gruyère associées à la gastronomie de tout homme célibataire.

J'ai donc beaucoup aimé les recettes simples et rapides à réaliser de ce livre, avec des ingrédients assez courants (pas le genre d'épices où l'on se demande dans quoi on pourrait le réutiliser autrement qu'en réitérant la même recette 200 fois).

De plus, j'ai adoré les noms des recettes et des menus. Je sais, cela ne change rien au goût mais servir la fameuse "Tarte au chocolat qui tue", ça fait sourciller et ça attise la curiosité des invités (ou leurs craintes, ça dépend des invités).

Autre point intéressant, dans ce livre les recettes sont organisées en menus autour de thèmes originaux. C'est très pratique quand on a, comme moi, aucun sens des accompagnements.

Les photos sont classiques mais alléchantes. Les recettes sont suffisamment explicites et le petit grain de sel de Sylvia Gabet à la fin de chacune est très pratique.

Les annexes sont ne sont pas en reste. Même si la liste des plus grandes erreurs n'est pas super utile au quotidien, les techniques pour peser sans balance, les correspondances thermostats-température, et les conseils de cuisons sont très pratiques.

Je n'ai pas eu le temps de me mettre aux fourneaux autant que je l'aurais voulu, mais voici celles que j'ai testé (je completerai l'article au fur et à mesure) :
  • Le sorbet tomate et basilic, crackers au fromages : L'idée est sympa mais le rendu aurait été bien meilleur dégusté en été et surtout avec des tomates "du jardin". Avec celles que l'on trouve en supermarché, leur gout est complètement masqué par celui du basilic.
  • La tarte aux carambars chocolat aux noix du Périgord : Une véritable tuerie. Contrairement à ce que je pensais au départ, les carambars ne redurcissent pas en refroidissant et ne collent pas aux dents. Cela donne une sorte de crème épaisse qui se marie très bien avec les noix. Pour un dessert original, c'est le choix idéal. Bon, après pour le régime ...
Pour mes futurs essais, j'ai sélectionné :
  • La tarte au chocolat qui tue
  • Les triangles au fromage et aux fruits secs 
  • Le moelleux au cœur coulant praliné et coulis de framboise 
  • Les perles du Japon, coco et fruits frais "Dolce vita" 
  • La crème brulée au chocolat intense et cacahuètes 
  • Le soufflé glacé de petits pois à la menthe. 
  • Les cupcakes au chèvre, tomates et basilic 
  • Les cookies au chorizo et pesto rouge 
  • La génoise "amandines" chaudes et crème à la confiture de lait.
Bien que ce ne soit peut être pas explicite vu mon choix de recettes à tester, il y a tout de même un grand nombre de recettes plus classique.
 
Je remercie Babélio et les éditions La Martinière pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.

lundi 19 novembre 2012

Les ames croisées

De Pierre Bottero

Nawel Hélianthas vit à Jurilan, le royaume des douze cités. A dix-sept ans, elle est une jeune adolescente riche, prétentieuse et exigeante. Aspirante comme ses amis Philla et Ergaïl, elle doit choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie. Tout indique qu'elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages. Mais Nawel s'interroge sur la voie qu'elle doit suivre. Et après avoir provoqué involontairement la mort d'une jeune femme et de son bébé, elle opte pour la mystérieuse caste des Armures.

C'est avec un grand plaisir et une tout aussi grande tristesse que je fini un des derniers livres de Pierre Bottero me restant à lire.
Tout ce qui fait un grand Bottero est présent dans ce livre pour nos petits yeux avides d’émerveillement.
Aventure, magie, complot, amitiés, action et amours nous sautent aux yeux tout au long du roman.
L’histoire est simplement magnifique.
Nawel, riche héritière issue des la caste des Perles, caste noble et dominante contrairement aux Cendres, est une fille proche de ses amis mais égocentrique.
Une erreur de taille fait prendre un brusque virage à sa vie, la rencontre avec une Cendre.
Après l'avoir bousculé, elle lui rejette la faute et exige qu'elle soit fouetté, malgré les avertissements de son mari lui expliquant qu'elle était encore faible de son accouchement.
Son égoïsme causa la mort de la femme et, quelque temps après, celle de son enfant.
Réalisant, bien que trop tard son erreur, elle délaisse la caste des Robes, à laquelle tous la voyaient destinée pour rejoindre les Armures afin de faire pénitence.

Bottero nous livre la une magnifique leçon de vie, sans chercher à être moralisateur. Il prône la tolérance et le respect des autres. De bien bonnes idées à laisser aux générations futures.

Sa plume est comme une lame : brillante et acérée, tranchant toujours juste.
Un petit extrait (d'ailleurs beaucoup cité) pour vous mettre l'eau à la bouche :

« Vivre, c'est se mettre en danger, réalisa-t-elle. de la même façon qu'apprendre à marcher, c'est d'abord accepter l'idée de tomber. »

Le seul point négatif que je pourrais trouver à ce roman, c'est qu'il est le premier d'une série que Pierre Bottero n’a pas pu nous confier avant son tragique décès.
C'est réellement dommage, surtout que l'on voyait des liens se tisser avec les autres livres, en particulier avec la trilogie l'Autre (via une porte créé par les Bâtisseurs).

Au final, encore une excellent lecture d'un auteur au talent indiscutable.
Si ne fallait retenir qu'une chose de ma chronique, c'est qu'il faut lire ce livre absolument.

Si vous n'êtes pas entièrement convaincu, je vous invite à lire les critiques de :

dimanche 11 novembre 2012

Carrie

De Stephen King

"Dépêche A.P. 27 mai 1979. 23h46. Un sinistre d'une ampleur tragique frappe la ville de Chamberlain, Maine. Des centaines de morts..." Une mère puritaine, obsédée par le diable et le péché ; des camarades de classe dont elle est le souffre-douleur : Carrie est profondément malheureuse, laide, toujours perdante.
Mais à seize ans resurgit en elle le souvenir d'un « don » étrange qui avait marqué fugitivement son enfance : de par sa seule volonté elle pouvait faire se déplacer des objets à distance. Et ce pouvoir réapparaît aujourd'hui, plus impérieux, plus impatient... Une surprise bouleverse soudain la vie de Carrie : lorsqu'elle est invitée au bal de l'école par Tommy Ross, le boy-friend d'une de ses ennemies, n'est-ce pas un piège plus cruel encore que les autres ? 


Premier livre de cet auteur à succès, c'est aussi un des premiers livres que je lis (oui, la honte).
J'ai vu évidement de nombreuses adaptations cinématographiques de ses oeuvres en me disant qu'il faudrait que j’essaie les livres un jour.

Même si ce livre déchaine les foules de la blogosphère, j'avoue que j'en sors avec un avis assez mitigé.

Le pari, pour un tout jeune auteur, de décrire essentiellement des adolescentes était assez risqué et pourtant, en ce point, je trouve qu'il s'en est sorti plutôt bien (Je laisse le soin aux lectrices de ce livre de dire si oui ou non les personnalités féminismes sont crédibles ou non).
L’héroïne, qui découvre sa féminité malgré elle et à ses dépens, est très attachante et l'on a beaucoup de peine pour elle.
Ses rapports avec ses camarades de classes qui, elles, ont assumé leur féminité depuis longtemps, sont chaotiques à l’extrême. De plus, elle ne peut même pas compter sur l'appuie de sa mère, fanatique religieuse, persuadée que la féminité représente le péché ultime.

J'ai aussi bien aimé l’alternance de points de vues entre le récit, les extraits de rapports d'enquêtes de la police et les extraits de journaux ou de livres.

Ceci dit, je trouve que l'histoire est un peu courte et presque plate. Sitôt que l'héroine prend connaissance de la pleine mesure de ses pouvoirs, elle se détruit ceux qui ont détruit sa vie et ça s'arrête là.

De plus, le style manque un peu de relief. C'est intéressant mais j'ai eu d'avantage l'impression de lire un article de journal.

Au final, sans être un must du genre, j'ai trouvé cette lecture intéressante.
Ce n'est pas le livre que je relirais fréquemment mais je poursuivrait la lecture de ses autres œuvres.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Petit bac 2012 (que j'avais complément oublié), catégorie 'Prénom' (Il va falloir que je mette les bouchées doubles pour le clore à temps).

Ma sélection de livre pour ce challenge est disponible ici.


 

mardi 6 novembre 2012

Les guerriers de l'hiver

 De David Gemmell

La prophétie était sans équivoque. A la mort des trois rois, le monde serait plongé dans le chaos, et tous les démons bannis au cours des âges réapparaitraient pour que règnent les ténèbres.
Deux des rois sont morts. Le troisième, qui va bientôt naître, est pourchassé par les Cavaliers Démons : les Krayakins, seigneurs des morts-vivants.
Toutes les forces du mal, plus terrifiantes les unes que les autres, traquent la reine enceinte jusqu’aux yeux dans une forêt hanté. Mais elle n’est pas seule. Trois guerriers la protègent, les derniers survivants de l’ancienne armée drenaïe autrefois si fière. Trois vieillards, d’anciens héros, démis par le roi : Nogusta le maître épéiste, Kebra l’archer légendaire et Bison, le colosse au grand cœur.
Le sort de l’empire repose sur leurs talents passés. Pourront-ils sauver le futur roi dans ce monde en prise à la tourmente ? Il y a quarante ans, sans doute, mais aujourd’hui…

Et oui, je ne me lasse jamais des livres de Gemmell.
Celui-ci se situe chroniquement trois siècles après Légende (l’un des héros se vante même, à tort, d’être le descendant de Druss).
C’est un roman de fantasy classique qui, même s’il ne révolutionne pas le genre, fait preuve de la même originalité que La quête des héros perdus.
Ici, pas de jeunes héros fougueux, ou d’objet surpuissant à trouver. Tout comme dans le roman précédemment cité, les héros sont très âgés et ont déjà menés leurs quotas de batailles et aspirent (presque) tous à une fin de vie paisible.
Pourtant, ils n’hésiteront pas à mettre cette vie en jeu pour sauver un enfant à naître.

Comme dans beaucoup de Gemmell, le fil conducteur est une fuite pour la survie, avec de terribles poursuivants, ici des démons.
Démons, qui selon les légendes ont été bannis de la Terre par un des leurs et qui, à la mort de trois rois sacrifiés, marcheront de nouveau sur le Terre, entraînant un nouvel âge de ténèbres.
Très vite, deux des rois meurent et le seul restant est encore dans le ventre protecteur de la reine Axiana. Poussé par Dagorian, un jeune soldat et sa suivante Ulmenetha, elle prendra la fuite et sera secouru par les trois soldats à la retraite : Nogusta, Bison et Kebra.

Les personnages, au moins les principaux, c’est à dire le trio de soldats retraités, sont fouillés et attachants.
Nogusta est le type même du héros gemmellien : profond et torturé par un passé sanglant (dans son cas, le massacre de sa famille). Je le vois comme le cœur du groupe.
Kebra est un peu l’esprit du groupe. D’un naturel serein, il déplore la perte croissante de sa vue, diminuant ses capacités d’archer.
Bison, lui est le muscle du groupe. Bon vivant, simple (dans tout les sens du terme), vulgaire, obscène. Nul ne le porte dans son cœur, pas même ses deux amis et pourtant il est d’une loyauté et d’un courage à toute épreuve.
Le reste des personnages est un peu plus léger, je trouve et aurait mérité un peu plus de finition, en particulier la reine.

Au final, sans être révolutionnaire, c’est tout de même un très bon roman. La plume de Gemmell est toujours aussi efficace : fluide et incisive, emportant le lecteur dans un torrent d’action et d’adrénaline.
Il y a forcement énormément d’action et de combats, détaillés avec un grand réalisme (si on occulte le fait que des démons sont opposés au héros).
Comme chaque livre de Gemmell, je ne saurais que trop conseillé la lecture à ceux qui aime le coté héroïque de l’héroïc-fantasy.