mercredi 29 août 2012

Waylander

De David Gemmell


Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté.
Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ?...
Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.



Waylander est le premier tome d’une trilogie du même nom, elle même issue de la série des Drenaï, le premier chronologiquement parlant.
Le royaume de Drenai est en proie au chaos suite à l’invasion Vagrians, attaquant par le sud et à la mort de son roi, assassiné de main de maître par Waylander.
Apparemment, il est l’assassin parfait : silencieux comme une ombre, chassant comme un loup, implacable comme la mort elle même.
Sauf que ce meurtre est le meurtre de trop, celui qui donne la nausée à sa âme, éveillant sa conscience. « Infecté » par la pureté d’un prêtre de la Source qu’il sauve, il acceptera la mission confié par le fantôme du père de sa précédente victime : retrouver le catalyseur de l’espoir de Drenaï : la mythique Armure de Bronze.

Comme d’habitude, je retrouve avec plaisir les incontournables classiques chez Gemmell : un héros charismatique, torturé par son passé, des sièges désespérés où le mot héroïsme est magnifié, des amours, bien que dramatiquement prévisibles (une seule femme est suffisamment présenté), assez attendrissants, des trahissons, de l’amitié et des scènes de combats bien bourrins.

Certes, on pourrait craindre de toujours lire la même chose mais le scénario est bourré de rebondissements en tout genres et l’intrigue est palpitante.
De plus, le style puissant et entraînant de Gemmell, l’action omniprésente font tourner les pages à toute vitesse.
Les personnages sont haut en couleurs, comme Waylander, que l’on découvre petit à petit et qui sort, bien heureusement, de l’archétype de l’assassin impitoyable ou de celui du héros sans peur et sans reproche.

Au final, je trouve que la plume de Gemmell s’est beaucoup assouplie au file des romans, donnant naissance à l’un des meilleurs livres de la série.
Bon, d’accord, j’ai perdu tout objectivité concernant cet auteur depuis longtemps mais je le conseillerai particulièrement tout de même.

lundi 20 août 2012

Les Laissés pour compte

De David Eddings



Ce livre narre l'histoire d'une amitié improbable entre Raphaël Taylor, étudiant brilliant, star du football et  soucieux de rendre fier ses parents, et de Damon Flood, étudiant brilliant qui gâche son potentiel par son cynisme et sa révolte contre sa famille.
Tandis que l'un semble être un ange, l'autre joue le rôle de la conscience tentatrice et jettera l'être pur dans les bras langoureux d'Isabelle, une de ses tantes.
Cette dérive semble prendre fin quand, quittant brusquement Damon et sa tante dans un état d’ébriété et de fureur sans conteste, un accident de la route le prive d'une de ses jambes.
Dès sa sortie de l’hôpital, il s'enfuit et de cache à Spokane, petite ville assez laide où tout les exemples de cas sociaux semblent s'être donner rendez vous. Du haut de son balcon, Raphaël les étudie et les collectionne au risque de devenir un des leur. 
Cependant, Damon le retrouve et perturbe son train-train habituel en s'installant aussi à Spokane, brandissant bien trop haut le bouclier de l'amitié pour Raphaël.


Le grand risque de ce livre serait de le lire en ayant en tête les épopées de Belgarion et d'Emouchet.
Dans ce livre, le premier de David Eddings, il n'y a  pas une trace de fantasy, pas d'acte héroïque, ni même d'humour.

Ce n'est pas une lecture que je qualifierai comme incontournable, l'histoire est un peu poussive et les personnages sont assez plats et je n'ai vraiment accrochés sur aucune d’entre eux.
Ceci dit, je pense qu'il faut prendre l’œuvre pour ce qu'elle est : le premier roman de David Eddings qui s'essayait en tant qu'auteur avant de bâtir des univers complets dans le domaine de la fantasy.

Le seul réel reproche que je ferai à ce livre concernerait le mépris parfaitement injustifié du héros (et peut être même de l'auteur) pour les assistantes sociales. Au lieu d'une simple allusion, rapidement oubliée, il revient inlassablement dessus au cours du roman.

 Au final, c'est un livre à lire d'avantage par curiosité.