lundi 30 septembre 2013

Le livre et l'épée, tome 1 : La voie de la colère

D'


Le général Dun-Cadal fut le plus grand héros de l'Empire mais il n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même, une lamentable épave au fin fond d'une taverne.
C'est là qu'une jeune historienne vient le trouver. Elle est à la recherche de l'épée de l'Empereur, disparue dans le chaos des derniers jours de son règne, et que Dun-Cadal aurait cachée en un lieu secret.
Pour elle, le vieux guerrier va ressasser ses souvenirs de gloire et ses regrets amers, à commencer par sa rencontre avec ce garçon qui lui sauva la vie et fit sa fierté avant qu'ils ne basculent tous deux dans le drame et le tourbillon de l'Histoire.
C'est alors qu'un assassin sans visage se met à frapper au coeur de la République. Les fantômes du passé refont soudain surface, ravivant les anciennes rancœurs et la soif de vengeance d'un homme perdu sur la voie de la colère.


J'ai été volontaire pour ce programme de Masse Critique pour deux raisons : c'est un livre de fantasy et d'un auteur français inconnu.
Le récit est plutôt bien construit. L'histoire alterne en le passé, la rencontre du chevalier et de l'enfant de marais, sa formation, leurs batailles, et le présent avec les récents troubles et assassinats.

Rongé par les remords, la perte de son honneur, tombé avec l'empire qu'il servait, et surtout par l'alcool dans lequel il s’oublie, le vieux général n'est plus que l'ombre de lui même.
Seule Viola, une jeune historienne parvient à le sortir de son coma éthylique afin qu'il l'aide à retrouver l'épée de l'Empereur, Eraëd.

Le début peut paraître effroyablement classique. Combien de héros de fantasy partent à la recherche d'une épée magique ou renommée afin d'accomplir une quête ou une prophétie ? Pourtant, au fur et à mesure que l'intrique se déroule, on voit se dessiner une trame beaucoup plus intéressante qui tourne autour de Grenouille, le jeune orphelin recueilli et formé par le chevalier.

Le style est assez simple et sans trop de fioriture. Cependant, même si le livre se lit assez bien, j'ai trouvé qu'il trainait en longueur vers la seconde partie et j'ai eu un peu de mal à poursuivre.

Au final, je sors assez mitigé de cette lecture. Le livre m'a plus mais sans plus.
Je pense que je lirai certainement la suite si possible mais ce n'est pas un livre que je relirai plusieurs fois.


Je remercie Babélio et Bragelonne pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.






mercredi 10 juillet 2013

Champagne ! : Histoire inattendue

De

Depuis près de trois siècles, avec ses saveurs douces amères, le champagne séduit les palais, égaye les fêtes les plus diverses, accompagne le faste des monarchies, des empires, des républiques, trône sur les tables des cinq continents et marque le signe bienvenu d’une rupture avec le quotidien. Le vin effervescent le plus connu au monde a construit sa légende dorée, mais qui connaît son histoire ?
Ce livre révèle l’étonnante épopée humaine d’un territoire qui a fait le vin de Champagne.
Au-delà des clichés, l’inattendu de l’histoire a rendez-vous avec la coupe que vous dégustez.


La découverte de ce livre, magnifiquement relié qui de plus est, était une vraie aubaine pour moi, qui ai grandis entouré de vignes et qui en sait finalement assez peu sur ce vin majestueux.

Ce livre retrace toute l'histoire de vin si particulier, depuis sa découverte, cassant un peu le mythe de Dom Perignon, jusqu'aux contextes économiques actuels en passant par les évolutions des étapes de fabrications et son expansion commerciale à travers le temps.

Il nous explique de quelles manières ses producteurs, des hommes d'églises au départ, vont faire évoluer les processus de sélection, de traitement des grains et de fermentation pour aboutir à une élaboration minutieuse et donc forcément très coûteuse en ressources et en moyens.

Bien que je savais bien que ce genre de produit de luxe était jadis exclusivement réservé à une faible poignée de privilégiés, j'ai beaucoup appris de la conquête du globe de ce vin typiquement français.

De plus, parallèlement à son perfectionnement, nous pouvons assister à une évolution des us et coutumes des nobles dans la manière de servir de vin (en le versant de haut afin de le faire buller davantage) et dans la manière de l'accompagner.

Ce livre est accompagné d'une pléiade d'illustrations sur le travail du raison dans les maisons de champagnes au travers des siècles. Si j'avais une chose à reprocher à ces illustrations, au demeurant magnifiques, c'est que, comme souvent dans ce genre de livre, elles coupent le texte.

Au final, c'est excellente découverte que je relirai un peu plus au calme plus tard (Comme c'est un beau et imposant livre, je n'ai pas pu le lire dans les transports comme les autres et je l'ai donc du le lire un peu rapidement pour envoyer ma chronique à temps).
Je conseillerai sa lecture à toute personne un tant soit peu curieuse à ce sujet, bien qu'évidement, un grand amateur, le dégustera certainement avec le même plaisir.


Je remercie Babélio et les éditions Atelier pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.




lundi 8 juillet 2013

Milou, Idéfix et Cie : Le chien en BD

De


Lorsque j'ai choisi ce livre, je m'attendais presque à une lecture destinée aux ados ou aux adultes ayant gardé une âme d'enfant.
Or le contenu, présenté par des professeurs spécialisés en bande-dessinés (j'ignorais qu'il y en eu d'ailleurs ) est très sérieux et bien construit.

Ses allures de thèse ne le rendent pas moins intéressant pour autant.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé apprendre les origines des chiens qui ont peuplé mes lectures d'enfants (même les plus anciennes que des fouilles archéologiques m'avaient permis de dénichés dans le grenier des grands parents), d’où viennent leurs noms, les chiens réels qui les ont inspirés, le contexte historique dans lequel ils ont été crées.
Par contre, certaines informations sur l'humanisation ou non des chiens avec à l'appui des ratios du nombres de cases où ils se présentent en postures plus humaines que canines, m'ont parue un peu de trop.

Au final, bien que ce soit une lecture très intéressante, j'aurai tendance à la réserver aux vrais bédéphiles (pas à ceux qui ne lisent des BD en raison de la faible quantité de texte).


Je remercie Babélio et les éditions Karthala pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.




mercredi 19 juin 2013

Elric, tome 1 : Le trône de rubis

De Julien Blondel, Didier Poli, 
Robin Recht  et Jean Bastide

Empereur de l’antique île aux Dragons de Melniboné, Elric, albinos et malade, règne sur un peuple

plurimillénaire à la puissance héritée des dieux. Mais sa santé fragile l’oblige à user de drogues et de magie pour survivre. Son cousin Yyrkoon, qui méprise ces faiblesses, tente de remettre en cause sa légitimité à posséder le trône de rubis. Apprenant qu’une attaque de pirates sanguinaires se prépare, Elric saisit l’occasion pour tenter de restaurer son autorité. Il va révéler ainsi une personnalité complexe, mais aussi son allégeance aux sombres desseins d’Arioch, le plus puissant des Seigneurs du Chaos…


Que dire cette édition BD, dont j’ai lu il y a quelque temps déjà la version roman ?

Premièrement, la couverture est de toute beauté et annonce par ses couleurs un contenu que l’on devine sombre et sanglant.
Les dessins sont très réussi et mettent bien en valeur la décadence inhérente au peuple de Melniboné.
C’est plus que sombre, c’est violent, glauque, barbare et malsain. Bref, ce n’est pas absolument pas à mettre entre toute les mains.
En effet, les Melnibonéens se servant généralement des vaincus, qu’ils dépècent pour leurs invocations, cérémonies ou simplement leurs apéritifs, certains lecteurs pourraient être choqués.
Petit bonus à la fin du livre, les auteurs nous présentent les esquisses des personnages, de ce livre et des suivants, accompagnés de leurs commentaires.
Seul petit bémol au niveau de la présentation, la taille de la police qui n’est pas des plus lisible.


Les fans du roman retrouveront facilement leurs repères et l’univers d’Elric, l’anti-héros.
Ce roi d’un peuple de conquérants, ne vivant que pour la domination et le chaos, est faible physiquement et a une santé des plus fragiles fragile, ce qui va pas manquer d’attirer sur lui l’ire de son cousin qui convoite ardemment son trône.

Coté de l’intrique, c’est vraiment léger. Cela tient plus de la présentation de l’univers d’Elric, avec le peuple, les personnages principaux avec Elric et son cousin en tête.
C’est vrai que cette présentation est nécessaire mais cela n’en reste pas moins frustrant d’autant plus que l’on ne voit même pas sa prodigieuse épée en dehors des croquis des bonus.


Finalement, c’était une lecture intéressante mais je prendrais pas d’assaut la première FNAC pour me procurer le tome 2.

Je remercie Babélio et les éditions Glénat pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.

Voir aussi l'excellente critique de Plume.



                      
 

lundi 20 mai 2013

William Adams, le samouraï des mers

De


Japon, XVIIe siècle, époque où les Samouraïs dirigent l'Empire d'une main de fer, respectant les sept vertus du Bushido : droiture, courage, bienveillance, politesse, honnêteté, honneur et loyauté.
L'anglais William Adams est engagé par une compagnie hollandaise. Il navigue vers le continent asiatique et débarque sur les terres d'Extrême-Orient au printemps 1600.
Afin de se faire accepter par les puissants guerriers et intégrer leurs rangs, le fier marin doit se plier à leurs traditions. Un rude combat commence pour lui, car il doit faire reconnaître sa valeur

Ce livre fut une très agréable surprise. Bien qu'ayant d'abord pensé à une BD, j'ai aimé ce livre d'image aux illustrations poignantes.
L'histoire est sympathique. Elle narre l'incroyable exploit de l'anglais William Adams, qui est devenu le premier samouraï étranger (gaijin) du Japon, pays très isolationniste à cette époque.
Le récit est simple et tout les terme nippon relatifs au mode de vie des samouraïs sont bien expliqués et c'est fort heureux car, entre les titres, les noms des protagonistes et des armes, il aurait été facile de perdre les plus jeunes des lecteurs.
J'ai trouvé un peu dommage que l'histoire soit aussi simplifié avant de me souvenir que c'était un livre pour enfant.

Cependant le manque d'action est largement compensé par la qualité des illustrations mêlant habilement plusieurs techniques.

Les deux dernières pages sont consacrés traitent de la vie et de l'esprit de samouraïs et de leur façon de vivre selon le bushido (la voie du guerrier).

Au final, s'il ne fallait retenir qu'une chose, c'est que c'est un album à découvrir à tout âge (point d’effusion de sang sur ces pages) pour ses illustrations et pour découvrir le monde fascinant des samouraïs.
 
Je remercie Babélio et les éditions du Jasmin pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.

lundi 6 mai 2013

Comment la Chine change le monde

De

La Chine a toujours été un pays de mystère et d’émerveillement pour moi.
Du haut de ses quatre milles ans d'histoire, il est hélas très difficile de se la représenter fidèlement.
Charles Edouard Bouée nous présente une synthèse originale, assez différente de celle qui nous a été présenté sur les livres d'histoire et qui nous ouvre les yeux sur ce qui fut l'Empire du Milieu.

Il rappelle les bases de l'histoire de cette civilisation assez rapidement, un seul livre n'aurait pas suffit, mais en choisissant judicieusement les extraits pour fini par décrire la situation politico-économique mondiale de la Chine au jour d’aujourd’hui.

Bien que son sujet soit ardu et qu'il soit facile de s'y perdre, l'auteur nous explique les faits simplement sans jamais perdre son fil directeur.
La lecture en est rendue plus fluide et agréable et je pense qu'aucune connaissance n'est nécessaire pour bien apprécier ce livre.

Il nous présente un pays très solidaire devant l'adversité (notamment le séisme de 2008), lourdement chargée d'histoire et de philosophie et qui malgré une longue politique de renfermement sur elle même, a réussi à d’auto-reconstruire pour devenir une des premières puissances mondiale. 
Il est très intéressant de voir comment la Chine a su composer avec son histoire (notamment le taoïsme), le communisme et le capitalisme pour produire un résultat qui semble assez efficace.
Mais il est dommage que ce pays soit aussi lourdement rongé par la corruption et qu'il reste toujours autant hermétique au reste du monde.

Le seul bémol que je pourrais trouver à ce livre, et en cherchant encore, concerne la liste politiciens récents en Chine, que j'ai trouvé un peu trop longue et pas forcément utile.

Bien qu'une fois la dernière page tournée, je ne sais pas trop comment la Chine changera le monde, ma vision de la Chine a bien changée.
 
Au final, c'est une lecture intéressante et très instructive que je recommande très chaudement à toute personne désirant découvrir la nature de la Chine ou qui, comme moi, serait curieux de nature.

dimanche 28 avril 2013

Le faucon de minuit

De David Gemmell

Tout commence avec le serment d'un jeune homme : "Dis-lui qu'un jour je lui arracherai le coeur." Celui qui parle est Bane, un hors-la-loi qu'on surnomme Bane le Bâtard... mais jamais en face de lui. Il est né de la trahison, son nom est une malédiction, et il a grandi parmi les guerriers rigante. Ceux-ci admirent ses talents de guerrier, mais ils craignent la violence de son cœur. Dix-sept ans a
près sa naissance, Bane s'exile dans un nid de rats, que certains considèrent comme le symbole de l'éternité et de la sainteté : la Grande Cité de Pierre. Là où les gladiateurs tuent pour subsister, où la culture dissimule la corruption, les prêtres Pourpres ont bâti un règne de terreur en nourrissant suffisamment de malice et de haine pour plusieurs vies d'homme. Mais c'est aussi en ces lieux que le Culte de l'Arbre, guidé par la mystérieuse Dame Voilée, s'efforce de pratiquer sa philosophie d'amour et d'harmonie. En quête de vengeance, Bane le Bâtard va rejoindre la bataille qui vise à détruire le Mythe de Pierre. Les jours sanglants sont proches, et ce fils d'un guerrier invaincu, Connavar  , le légendaire "Démone-Lame", doit se battre pour sauver son monde.


Dix sept ans plus tard, Connavar est le roi des Rigantes et nous suivons désormais son fils Bane, fruit d'une maladresse avec son premier amour, la belle mais volatile, Arian.
Un roi qui a un fils bâtard, c'est monnaie courante dans les histoires médiévales me diriez vous.
Or,  Connavar, honteux de cet événement qui, en plus de l’adultère, a entraîné la mort de sa femme  ne le reconnaît pas.
De plus, comme il refuse de se remarier, il ne laisse aucun héritier potentiel.
En plus de lui interdire toute prétention royale, son désaveux,  entraîne son rejet par le reste du peuple.
Seuls Banouin Junior et Vorna lui témoignent de l’amitié.

A 17 ans, il est devenu aussi redoutable que son père mais enchaîne les mauvaises actions.
C'est pourquoi, traqué par des chasseurs de primes et accompagné de Banouin, cherchant a trouver sa place au pays de son père, il part pour le pays de Roc en se jurant de revenir tuer son père un jour.
Séparés en chemin l'un deviendras un étudiant, l'autre deviendra gladiateur adulé des foules.

Bane ressemble beaucoup à son père par certains points mais diffère beaucoup sur la plupart.
Par exemple, Conn avait besoin de prouver sa valeur au reste du monde; Bane seulement son existence.

Ce tome est très intéressant car il présente un autre facette du personnage de la Morrigu, déesse effrayante, manipulatrice et semblant se repaître du malheur des hommes. Elle apparaît ici très différente, presque humaine, soucieuse du sort de l’humanité dans sa globalité.

J’ai préféré ce tome au premier à cause du caractère tragique des relations père fils entre Connavar et de la fin de l'amitié entre Bane et Banouin, celui-ci ayant abandonné son ami le croyant mort.

Le rythme s'intensifie de page en page et l'on sent la bataille finale des Rigantes contres les forces de l'armée du Roc imminente.

Au final, encore une excellente lecture signée Gemmell.
La suite est déjà lue et mon commentaire sera publié sous peu (J 'essaie de rattraper le retard due à une flemme aiguë).

dimanche 21 avril 2013

L'épée de l'orage

De David Gemmell 


Au coeur de montagnes verdoyantes se trouve le petit village Rigante de Trois-Ruisseaux, dont les habitants vénèrent les dieux de l'air et de l'eau, et les esprits de la terre. Parmi eux vit un enfant marqué au sceau du destin. Né au cours de l'orage qui condamna son père, il se nomme Connavar. Bientôt, les récits de son courage se répandront comme un feu de prairie. De l'enfant qui a combattu l'ours, il deviendra l'homme qui a tué le roi ! Il a juré de protéger son peuple et rien ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. Or, une prophétie a prédit qu'une armée sans pitié traverserait un jour la mer et, telle une avalanche, détruirait tout sur son passage. Sur cet échiquier, toutes les forces en présence vont jouer leur main : du général Fantôme à la Morrigu, créature maléfique qui hante les bois depuis la nuit des temps, en passant par Jasaray, l'Érudit de Roc, et son armée invincible. C'est compter sans Connavar, qui s'embarque pour une quête qui le mènera au coeur de l'ennemi. Mais en chemin, il recevra un don : une épée magique. Ainsi obtient-il un nom qui frappera de terreur le cœur de ses amis comme de ses adversaires. Un nom proclamant une destinée glorieuse et amère : Démone-Lame.

Je poursuis inlassablement ma lecture de l'intégralité des œuvres de Gemmell avec la saga Rigante.
L'épée de l'orage plante le décor d'un monde encore habité pas la magie et les anciennes croyances des clans Keltoïs, dont font partis les Rigantes.
Pour peu, on se croirait replongés dans les légendes arthuriennes et des guerres entre les écossais et les romains. D’ailleurs, l’autre nom des Rigantes est les Highlanders.

Les peuples Keltoïs sont composés des Rigantes, des Panones, des Perdiis et de quelques autres.
Ces peuples ont tous en commun une fierté et un mode de vie en clan rappelant le mode de vie des celtes.
De même, des êtres magiques, les Seidhs, peuplent les forêts, bénissant ceux qu'ils jugent digne, tuant les autres.

Cependant, ils choisissent d'aider Connavar, un enfant au caractère emporté, à mis chemin entre Druss et le héros de Bravehearth.
Clairvoyant, ils savent que, dans un futur proche, il sera le seul à pouvoir repousser les armées du Roc.
Ces divinités ne sont pas spécialement altruiste envers le sort d'humains se faisant massacrés et asservir par d'autres, mais craignent la disparition de la magie, dont elles se nourrissent et qui est anéantis par le peuple du Roc détruit la magie.

Connavar est un personnage très attachant. Même si c’est une tête brûlée, il craint de passer pour un lâche comme son père. Connovar  est surtout un garçon d'une loyauté infaillible envers ses amis.

Bien que ce soit le héros, les autres personnages ne restent pas en marge. Gemmell nous gratifie comme à son habitude d'une panoplie de personnages comme Banouin le marchand venu du pays de Roc, son mentor, ou Vorna, la sorcière.

Mais il est vrai que c'est Conn qui évolue le plus. Les années défilant parfois plus vite que les pages, d'un combat contre un ours pour sauver un ami, en passant par son élévation dans  l'armée du Roc, jusqu'à l’unification des clans dans la guerre contre celle ci, Gemmell nous montre un héros pourtant si humain, qui cherche seulement à protéger son peuple et qui est rongé par ses démons intérieurs.

La fougue de Connavar nous emporte de batailles en aventures sans jamais ciller et reflète l’image d’un peuple d’une fierté sans demi-mesure.

S’il ne fallait retenir qu’une seule chose, c’est que ce livre se dévore à une vitesse hallucinante et a sa place parmi les meilleurs livres de l’auteur.

dimanche 24 mars 2013

Jon Shannow


De David Gemmell

Dans un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon Shannow. Pour une raison qu'il ignore, il semble avoir éveillé la colère d'Abaddon, le chef d'une gigantesque armée de fanatiques religieux, pratiquant le sacrifice humain afin d'apaiser les Pierres de Sang, morceaux d'étoiles dotés d'étranges pouvoirs. Mais Abaddon a commis une erreur: il a enlevé la seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l'homme errant est capable de remuer le ciel et la terre... et l'enfer.

Encore et toujours une bonne surprise de la part du maître de la fantasy avec cette trilogie composée des livres Le Loup dans l'Ombre, L'Ultime Sentinelle et Pierre de Sang.

Le héros, Jon Shannow, contrairement aux autres livres n'est pas un guerrier passant ses ennemis au fil de l'épée, il serait plutôt dans le genre cowboy solitaire, à mi-chemin entre Lucky Luke et Mad Max, et menant une étrange quête spirituelle : retrouver Jérusalem.
En effet, le terme « retrouver » prend tout son sens car le monde que nous connaissons (comme Le lion de Macédoine, l'histoire se passe dans notre monde), a subit l’apocalypse et est devenu méconnaissable.

Suite à ce cataclysme, dont je tairais la nature pour ne pas vous gâcher la surprise, la civilisation et la technologie ont disparus, cédant la place à une ère de barbarie, de violence.

Sans spolier, j'aurai des difficultés à résumer l'histoire. Le premier tome suit un peu l'histoire d'Oedipe. Abaddon, alerté par une prophétie lui indiquant que seul Jon Shannow pourrait le détruire, se lance à sa poursuite et c'est ce qui, immanquablement, lui attire sa fureur.

Les deux autres suivent toujours les aventures de Jon et nous en apprennent d'avantage sur la catastrophe survenue sur notre monde.

Comme toujours, l'auteur nous dépeint tout une panoplie de personnages travaillés, sans sombrer dans des caricatures psychologiques.

Bien sur, nous trouvons toujours l'élément récurant à tout Gemmell qui se respect : le héros torturé par un passé sanglant. Ici, victime de ses propres réflexes surhumains au pistolet et attaqué par des bandits, il abattit un adolescent jaillissant d'un fourré.

J'ai adoré l'ambiance western de ce nouveau monde post-apocaliptique ou les forts règnent par la terreur sur les faibles jusqu’au passage du héros solitaire.

Au final, j'ai beaucoup apprécié la lecture de cette trilogie, bien que je garde encore mes préférences pour la saga de Druss ou de Waylander.
Elle fait partie des séries que je relirais un jour si ma PAL vient à disparaître.

dimanche 3 février 2013

Oscar Pill Tome 1 & 2

 De Eli Anderson

La révélation des Médicus

Je m'appelle Oscar Pill et je ne suis pas un garçon comme les autres. Je suis un Médicus : j'ai le pouvoir extraordinaire de voyager dans n'importe quel corps vivant. Comme mon père, qui fut autrefois un célèbre Médicus avant de disparaître. Aujourd'hui, l'humanité entière est à nouveau menacée : Skarsdale, le sombre Prince des Pathologus, s'est échappé de sa prison. Et moi, j'ai été choisi pour l'affronter. Il me faut braver tous les dangers et rapporter un Trophée d'un endroit où je ne suis jamais allé. Un univers mystérieux qui se trouve... dans le corps humain.

Les deux royaumes

Depuis un an, Oscar n'a reçu aucun signe des Médicus, et ses pouvoirs semblent s'être volatilisés. Mais le jour de l'épreuve de la Passerelle, il se retrouve dans le second Univers intérieur, celui des royaumes des Souffles et de Pompée, en compagnie de quatre jeunes Médicus, parmi lesquels Moss, son ennemi juré. Oscar doit rapporter les deux parties du second Trophée... 




Ces livres traînaient depuis quelques temps dans ma bibliothèque. Le tome deux m’avait été offert à un anniversaire sans savoir ni c’était un livre jeunesse, ni même que c’était le tome deux.

Le principal défaut de ce livre tient dans les ressemblances (involontaires ??) avec Harry Potter.
Pour résumer, Oscar (Harry) suit des cours pour devenir un Médicus à Cumides Circles (Poudlard) sous la protection du maitre des lieux : le sage Mr Brave (Dumbledore).
Ses deux acolytes Valentine (Ron), la jeune fille rousse au tempérament fougueux et l'encyclopédie vivante Laurence (Hermione).
Ici, les grands Médicus morts le guide depuis des livres (tableaux).
Le rival et ses acolytes sont présent avec Ron (Drago) et ses larbins. Même leurs professeurs sont présents dans la peau de l'inquiétant Fletcher Worm (Rogue) ou de Berenice Wither (McGonagall).
Le héros à une sœur excentrique Violette (Loovegood).
Bien évidement, que serait le héros sans un grand méchant à sa hauteur qui vient juste de réapparaître : le Pathologus Skarsdale (Voldemor).
La liste pourrait encore s'allonger en cherchant plus attentivement.
Personnellement, je trouve ces similitudes dommages bien qu'elles n'enlèvent rien à la qualité du roman.
Car, une fois oublié cette fusion accrocheuse d’Harry Potter et de l’Aventure intérieure, le roman est très bien ficelé et a de quoi tenir en haleine tout du long.

J'ai aussi fait un autre rapprochement, mais très positif celui-ci. Dès les premières pages, je me suis sentis replongés dans une série, très éducative, de mon enfance "Il était une fois la vie".


Les personnages sont assez attachants, bien qu'ils soient un peu superficiels au premier abords.
Bien que certains jeu de mot soit un peu simplet (du genre de Prots & In), l'humour est assez présent.
Étant une lecture orienté jeunesse, l'histoire reste simple, sans superflue demeure prenante.

Au final, bien que ce ne soit pas la découverte de l’année, c’est un auteur que je suivrai certainement, sans toutefois me ruer dans le libraire le plus proche.