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lundi 20 mai 2013

William Adams, le samouraï des mers

De


Japon, XVIIe siècle, époque où les Samouraïs dirigent l'Empire d'une main de fer, respectant les sept vertus du Bushido : droiture, courage, bienveillance, politesse, honnêteté, honneur et loyauté.
L'anglais William Adams est engagé par une compagnie hollandaise. Il navigue vers le continent asiatique et débarque sur les terres d'Extrême-Orient au printemps 1600.
Afin de se faire accepter par les puissants guerriers et intégrer leurs rangs, le fier marin doit se plier à leurs traditions. Un rude combat commence pour lui, car il doit faire reconnaître sa valeur

Ce livre fut une très agréable surprise. Bien qu'ayant d'abord pensé à une BD, j'ai aimé ce livre d'image aux illustrations poignantes.
L'histoire est sympathique. Elle narre l'incroyable exploit de l'anglais William Adams, qui est devenu le premier samouraï étranger (gaijin) du Japon, pays très isolationniste à cette époque.
Le récit est simple et tout les terme nippon relatifs au mode de vie des samouraïs sont bien expliqués et c'est fort heureux car, entre les titres, les noms des protagonistes et des armes, il aurait été facile de perdre les plus jeunes des lecteurs.
J'ai trouvé un peu dommage que l'histoire soit aussi simplifié avant de me souvenir que c'était un livre pour enfant.

Cependant le manque d'action est largement compensé par la qualité des illustrations mêlant habilement plusieurs techniques.

Les deux dernières pages sont consacrés traitent de la vie et de l'esprit de samouraïs et de leur façon de vivre selon le bushido (la voie du guerrier).

Au final, s'il ne fallait retenir qu'une chose, c'est que c'est un album à découvrir à tout âge (point d’effusion de sang sur ces pages) pour ses illustrations et pour découvrir le monde fascinant des samouraïs.
 
Je remercie Babélio et les éditions du Jasmin pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.

vendredi 10 février 2012

La pierre et le sabre

D'Elji Yoshikawa


"Le sabre perça l'air avec le bruit sec d'une corde d'arc, et un cri foudroyant remplit l'espace vide...
Un énorme soleil rouge jaillit en flammes au-dessus du Higashiyama... Fasciné, vibrant de vie, Musashi le regardait monter...
Son sang parut sur le point de jaillir de ses pores. On eût dit le diable même, surgi de l'enfer."

Dans le Japon du XVIIe siècle, Miyamoto Musashi, jeune homme fougueux, n'aspire qu'à se battre. Recherché dans tout le pays, il est recueilli par un moine et n'a bientôt plus qu'un but : tendre à la perfection grâce aux arts martiaux.
Son sabre sera désormais serviteur du bien. Il ira de combats en conquêtes à la recherche d'amour et de sagesse, épaulé par le chant de sa tendre Otsu.
Un grand classique du récit initiatique qui marie amour, aventure et quête de soi.



L'auteur nous offre une version romancée de la vie de Miyamoto Musashi (autre façon de prononcer son véritable nom : Takezo), samouraï célèbre ayant réellement vécu au 17ième siècle.
L'histoire débute juste à la fin de la grande bataille de Sekigahara, à laquelle Takezo et son ami Matahashi survivent de justesse et se réfugient chez Oko et Akemi.
Rétabli, Takezo rentre dans son village sans Matahashi, celui-ci ayant préféré fuir avec une autre femme que de rejoindre Otsu, sa fiancé.
Sa jeunesse tumultueuse, le barrage forcé à la frontière pour revenir dans son pays et sa culpabilité passive dans la désertion de Matahashi lui valent son rejet par les membres de son village.

Guidé de façon aussi originale que douteuse par le moine errant Takuan, il deviendra Musashi  et consacrera alors sa vie à la recherche de l'accomplissement personnel par le biais de la voie du samouraï.
Il parcoure le Japon afin de défier les plus grandes écoles pour améliorer son art et donner un véritable sens à sa vie.

Au travers de la quête de Musashi, de nombreux personnages historiques sont présentés, restituant un peu plus nettement l'histoire dans son contexte historique.
Certains personnages du livre sont méprisables, d'autres sont ambiguës, certains particulièrement attachants mais tous sont dépeint avec un charisme certain.

A la manière des romans de capes et d'épées occidentaux, l'action et les combats prennent évidement une part importante du livre.
Cependant, contrairement aux chevaliers qui défendent la veuve et l'orphelin (et surtout les princesses) pour atteindre la renommé, le parcours du samouraï est intérieur, à la recherche du geste parfait et de sa propre maîtrise.

Toujours dans la recherche de ce geste parfait, Musashi s’intéresse également au travail des artisans et artistes comme le potier. Ces professions serviront ultérieurement de références à Musashi pour étayer ses théories dans le Gorin no sho (Traité des cinq roues).

Malgré le fait que Musashi soit le samouraï le plus célèbre au monde, le personnage n'y est pas invincible. Ses plus grandes forces ne sont pas sa taille, ni ses solides épaules mais son sang-froid devant des situations périlleuses et son sens méthodique de la préparation au combat, que soit pour un duel ou un combat contre de multiples adversaires


L’enchaînement des passages d'actions, de dialogues et de descriptions est très fluide et peint un Japon d'une toute beauté.
La violence décrite dans ce livre y est assez relative. Certes, le sang coule à flot. Dans des combats au sabre, il serait difficile d'être réaliste en faisant autrement, mais l'auteur ne fait pas dans la démesure en détaillant les dégâts causés. 

Une petite chose m'a intrigué. Malgré la superficie du Japon, les personnages principaux ne cessent de se rencontrer entre eux, de se séparer pour ensuite se retrouver inopinément quelques pages plus loin. Bien que j'ai trouvé cela un peu téléphoné, cela n'a ne retire rien à la qualité de l'histoire.


Au final, c'est un livre passionnant, d'une portée nettement supérieure à celle d'un roman d'aventure. Car, au travers de ses combats, Musashi entraîne le lecteur dans un parcours initiatique, celui du bushido.

A lire absolument pour tout amateur de la culture nippone.


J'ai  lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
logo_Petit_BAC_2012

dimanche 24 avril 2011

Le sabre des Takeda

De Inoue Yasushi




En 1543, pendant l'époque Sengoku, les grands seigneurs féodaux étaient constamment en guerre, divisant le pays en d'incessantes batailles.
Le daimyo (seigneur féodal) Takeda Shingen combattait les clans Suwa et Nagao.
Il engagea, à la suite d'une agression, le bushi (guerrier) Yamamoto Kansuke, qui malgré son âge très avancé, brillait par sa volonté et son intelligence hors du commun.
Yamamoto Kansuke, un personnage beaucoup moins connu et moins emblématique que le célèbre Miyamoto Mushashi, était petit, presque un nain (dans le sens tolkienien du terme), boiteux, ne voyant presque plus d'un œil et affreusement laid, mais c'était surtout un génie de l'art de la guerre.
Génial stratège, il était sans pitié envers tout ce qui pouvait se dresser entre lui et ce rêve et il tirait les ficelles dans l'ombre, sans retirer aucune gloire, la rejetant sur son seigneur.
Maniant avec autant d'adresse la plume que l'épée, il se vit confier par son seigneur la charge de stratège dans sa guerre d'expansion territoriale et, de victoire en victoire, se retrouva face au puissant Kenshin, du clan Tagao.

Mais, en plus de ses adversaires des autres clans, Kasuke eut aussi fort à faire pour gérer les nombreuses conquêtes féminines de son maitre, lui dont le physique repoussant le condamne au célibat.

Malgré cela, ou même peut être justement grâce à cela, Kansuke ne vécu que pour son rêve : réunir le japon sous la bannière des Takeda dont la devise est «fûrinkazan» :
  • Fu, rapide comme le vent,
  • Rin, silencieux comme la forêt,
  • Ka, dévorant comme le feu,
  • Zan, impassible comme la montagne.









Malheureusement, il mourut sur le champ de bataille sans avoir vu son rêve se concrétiser.


Ce livre nous relate un passage célèbre de l'histoire japonaise, celui de l'affrontement entre Shingen Takeda et Kenshin Uesugi, qui se sont rencontrés cinq fois sur le champ de bataille de Kawanakajima sans que ni l'un ni l'autre n'obtienne de victoire complète.

L'auteur ne nous dévoile que des passages clés, mettant en valeur la progression de Kansuke et l'expansion territoriale des Takeda, et sautant souvent de grandes périodes pour nous livrer un récit couvrant une dizaine d'années.

Ce livre est captivant car on suit avec intérêt le personnage historique de Kansuke, qui pour satisfaire son désir de reconnaissance (au lieu d'intenter un procès envers Dame Nature pour préjudice moral), se dévouera corps et âme à l'accomplissement de ce qu'il croit être juste.
Ce dévouement est certes louable et majestueux, mais, personnellement, je trouve qu'il est un peu agaçant à la longue.
Kansuke, ne vie véritablement sa vie que par procuration à travers son seigneur, tant pour l'élévation et le pouvoir, à travers l'unification du Japon, que pour la vie affective (il voue en effet un amour chaste et pur envers Dame Yubu).


Le style, simple et efficace, fait un peu penser aux Ukiyo-e (exemple d'ukiyo-e ci contre représentant Kansuke), tant il va directement à l'essentiel sans superflu, et nous peint trait par trait un Kansuke profondément humain, qui grâce à sa seule volonté, va entrer dans la légende.













Ce livre est à mi-chemin entre le récit historique et le roman imaginaire.
Je le conseillerais plutôt aux amateurs d'histoire japonaise.

Petit point noir au tableau, contrairement aux livres que j'ai lu sur le Japon, il n'y a pas de lexique expliquant les termes japonais comme daimyo, bushi et autres termes non traduit.

jeudi 7 avril 2011

L'oeil du serpent

Contes folkloriques japonais

 Quatrième de couverture 

Il était une fois un serpent qui prit l'apparence d'une belle femme pour s'unir secrètement à un homme... Il était une fois une femme qui enfanta un serpent... Il était une fois une ravissante jeune fille qui s'éprit d'un serpent jusqu'à se métamorphoser en reptile... Merveilleux et étranges, ces contes nous entraînent au cœur de la mythologie japonaise peuplée de créatures fantastiques et de paysans naïfs.   

Les courtes nouvelles qui composent ce recueil nous entraine dans un Japon où le mystère, le surnaturel et les vielles superstitions font partie de la vie de tout les jours.


Comme le titre l'indique, la symbolique tourne beaucoup autour du serpent qui représente, dans la plupart des contes, l'esprit trompeur, sans pour autant être le "méchant" de l'histoire.
Il est dégroupe en trois grands thèmes : Les femmes serpents, Les épouses du serpent  et Belles et monstres

Étant donné que ce livre regroupe plusieurs nouvelles portant sur le même thème, je pense qu'il est préférable d'éviter de les enchainer (Il est à noter que ce livre est très pratique pour les trajets de métro: un trajet = une ou deux nouvelles :-)) sinon les similitudes entre les nouvelles risquent de gâcher un peu la lecture.

Les nouvelles sonnent comme les anciens contes et sont porteurs d'une certaine morale (bon d'accord, pour certains, je la cherche encore) et on se les imagine racontés le soir au coin du feu, les ombres dansant sur le papier de riz  des murs et recréant les monstres de légendes.

Ce livre, étant écrit simplement et bien que la traduction lui fasse probablement perdre beaucoup de valeur, est très agréable à lire, même sans être passionné de culture japonaise.

Ce n'est certainement pas une référence en matière de folklore japonais mais il suffit à distraire.

Voici les auteurs ayant participé à ce regroupement de nouvelles:
  • Kazuo Kikuchi
  • Hanako Mokikawa
  • Shié Oubuchi
  • Yono Hikichi
  • Chizuko Yamamoto
  • Shigeta Yamazaki
  • Meto En
  • Kizen Sasaki
  • Kimiko Nozaki
  • Naoji Daidou
  • Michi Hayashi
  • Shigemitsu Tahara
  • Sadami Fujimoto
  • Hisa Kashima *
  • Yae Haneishi *
  • Mieko Hirano
  • Sato Yagashira
  • Ao Chiba