mercredi 25 juillet 2012

La Légende de Drizzt, Tome 2 : Terre d'exil

De R. A. Salvatore

Drizzt a quitté Menzoberranzan, sa ville natale, pour gagner les régions sauvages de l'Outre-terre. C'est le début pour lui d'une vie d'errance et de traque. Car Drizzt doit devenir un chasseur s'il veut prendre le dessus sur les créatures qui rôdent dans les profondeurs. Il peut heureusement compter sur l'aide de Guenhwyvar, sa fidèle panthère magique. Mais le jeune elfe noir n'est pas seulement confronté à la sauvagerie de contrées hostiles, il doit aussi faire face à une menace bien plus ancienne : sa famille ne l'a pas oublié et sa mère, la maléfique Matrone Malice, tient à resserrer les liens du sang... jusqu'à ce que mort s'ensuive.


Impatiemment, je retrouve Drizzt, plus complexe et passionnant que jamais, dans ses aventures dans les mondes hostiles de l'OutreTerre.
En effet, pour survivre pendant dix ans dans un environnement hostile, et avec pour seule compagnie une panthère astrale, il a du laisser se développer en lui un coté sombre, violent, vindicatif et bestial : le Chasseur.
Seulement, si cette entité lui a assuré la survie, elle l'a aussi privé peu à peu de son humanité (la drowisité, ça sonnait bizarrement).
C'est pourquoi, dans un geste désespéré pour la regagner, il cherchera asile auprès des Svirfneblin, ennemis de toujours de ceux de sa race, en espérant que Belwar, à qui il avait sauvé la vie en lui coupant les deux mains, plaide en sa faveur.
Cependant, son ancienne famille ne compte pas le laisser vivre "paisiblement" et pour se racheter les faveurs de la cruelle Lloth, fait revenir Zaknafein, le père et maître de Drizzt, d'entre les morts, afin qu'il lui donne la chasse en tant que créature mort-vivante possédant toutes les capacités acquises de son vivant mais impitoyable, infatigable et insensible, que ce soit à la douleur ou aux émotions.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est que pour la première fois, Drizzt se trouve de réels compagnons : Belwar, évidement, le brave Svirfneblin et Caqueteur, un drôle de personnage transformé en monstre par un sorcier humain.

La plume de R.A. Salvatore est fluide et met en place un parfait équilibre entre descriptions, dialogues et actions, nous présentant au travers d'une intrigue captivante tout un bestiaire de créatures magiques, certaines classiques comme les elfes, gnomes, d'autres plus exotiques comme les hommes-champignons ou les flagelleurs mentaux.

Au final, j'ai littéralement dévoré ce livre et j’attends avec impatience de lire le troisième tome où le héros poursuit son voyage dans le monde de la surface.

Voir aussi les avis de Plume et PtiteTrolle.

mercredi 18 juillet 2012

Le Soldat chamane, Tome 2 : Le cavalier rêveur

De Robin Hoob


Jamère Burvelle poursuit ses études à l'Ecole royale de cavalerie, mais l'antagonisme entre fils d'anciens et de nouveaux nobles croît toujours, attisé par le directeur de l'établissement qui expulse des élèves de la nouvelle aristocratie. La tension mène à des affrontements. Pris dans cette tourmente, Jamère doit faire face aux exigences de la Femme-arbre qu'il voit dans ses rêves...


Ce second tome est un poil plus intéressant que le premier et insiste davantage sur la séparation en l'ancienne noblesse et la nouvelle au travers du micro-cosmos que représente l'école de la Cavalla.

Plus que jamais, on a l'impression de se trouver dans un clone d'Harry Potter avec la formation des maisons, les amitiés qui se forment, ainsi que les liens d'intérêts et même les ennemis. Les crasses entre maisons sont légions.

Jamère, à vouloir toujours aider son prochain, se retrouve souvent au mauvais endroit au mauvais moment et se récolte les blâmes.

Parallèlement, il commence à réaliser la présence de la magie de la femme-arbre et les dangers qu'elle représente. En le liant à elle, elle a créé un double Occelion de lui, ne possédant pour chevelure qu'une longue mèche à l'endroit ou il manque des cheveux à Jamère. Et c'est grâce à cet alter ego que la femme-arbre compte propager la mort sur les ennemis de son peuple.

Les personnages sont intéressants et font légion mais seule Epinie, la cousine de Jamère marque un peu par son originalité.

La plume de Robin Hobb est toujours aussi plaisante mais je n'ai pas l'impression que l'histoire avance réellement. J'ai vraiment commencé a accrocher vers le troisième tiers du livre.

Au final, bien que les pages défilent plutôt bien, je n'ai pas été spécialement emballé et je crois que, sans l'avis positif de Plume, je me serais arrêté ici pour cette série.





jeudi 12 juillet 2012

La trilogie des joyaux

De David et Leight Eddings



Emouchet, le chevalier pandion, est de retour d'exil, prêt à reprendre sa place de Champion de la reine. Mais sa maîtresse est frappée d'un mal mystérieux et Séphrénia, la vieille sorcière, n'a pu que retarder l'échéance : assisse sur son trône, enchâssée dans un bloc de cristal, la jeune reine est mourante ; il faut vite retrouver un remède...
Emouchet part en quête, en compagnie de Séphrénia et de la petite Flûte aux étranges pouvoirs...


Une fois de plus, je replonge dans une relecture rassurante d'une série de David Eddings et j'en profite, cette fois, pour partager mon commentaire.

Comme toujours, le couple Eddings nous crée, pour nos petits yeux avides de découverte, tout un monde crédible avec son lot de peuples, cultures, croyances et leurs politiques.

Certes, ceux qui ont suivi la guerre des dieux risquent de leur reprocher la ressemblance de la trame de ces deux cycles. En effet, dans les deux, un groupe de héros sillonnent le monde à la recherche d'un artefact et combat un dieux maléfique.
Ceci dit, dans un voyage, ce n'est pas tant la destination que le chemin qui compte. Et ce chemin est riche en péripéties et rebondissement en tout genres.

Toutefois, ce sont les personnages que je préfère. Emouchet et son caractère renfrogné, Talen, le voleur et sa morale particulière, Flûte la mystérieuse enfant Styrique, Tynian et son humour désarmant, Ulhat et ses méthodes abrupte et Kurik, et son expérience dans tout les domaines presque surhumaine. Tous ont leurs petites qualités et petits défauts, ce qui les rend irrémédiablement humain.

Petit point à noter : cette série tranche un peu avec le machisme, un peu présent il faut bien l'admettre, en fantasy.
Même si le héros est un homme, il ne serait rien sans Séphrénia, qui l'a instruit dans les secret, pour le guider (d'ailleurs, elle n'a jamais fait un seul repas au cours des livres. Peut être avait-elle compris le fonctionnement de la répartition des repas d'Ulha), sans la déesse Aphrael qui lui prête sa force, ni Elhana, qui le soutient à la fois de son amour et de son pouvoir politique.

Le style est toujours aussi fluide, les dialogues savoureux, emprunt de poésie et d'humour. C'est clairement le genre de lecture à éviter le soir avant de dormir pour peine de se demander pourquoi son réveil a avancé de deux heures entre deux pages.

Au final, bien que j'ai tout de même une petite préférence pour la guerre des dieux, c'est une excellente relecture que je conseillerai évidemment aux amateurs de fantasy. 

Petite parenthèse concernant l'édition que je possède (celle des images ci dessus) : Je ne comprend pas bien l'image du troisième tome. Un homme en armure avec un heaume en forme de bâtiment qui porte un fanion assortit au pantalon, à coté d'un gros chien et qui regarde un œuf géant et cassé, se vidant en lévitation dans les air.



lundi 2 juillet 2012

Le soldat chamane, Tome 1 : La déchirure

De Robin Hobb

Par son rang de naissance, Jamère est promis à une brillante carrière militaire. Son père, le colonel Burvelle, anobli par le roi sur le champ de bataille, n'a pas attendu qu'il ait atteint l'âge d'intégrer l'école militaire pour lui imposer une discipline de fer et lui inculquer les rudiments de son éducation martiale. Mais que doit-il penser lorsque son père le confie aux soins d'un inquiétant guerrier nomade, un chamane qui l'entraîne dans un rêve dont il ressortira changé à jamais ? Car Jamère a beau essayer de toutes ses forces d'enfouir ce souvenir au plus profond de lui-même, sa compréhension du monde a été altérée. Appartient-il encore à la culture rigide dont il est issu, ou bien à cette nature primitive et puissante qu'il sent s'exprimer sous le vernis social ?

Après avoir suivi les aventures de Fitz Loinvoyant et le périple d'Altéa Vestrit, je me lance enfin dans le nouveau (enfin, plus si nouveau que ça) cycle de la talentueuse Robin Hobb.

Avec ce tome, elle pose les bases d'un monde entièrement nouveau. Comme dans ses autres romans, la magie, bien que présente, y joue un rôle mineure. Au lieu de combats spectaculaires de sorciers, elle nous dépeint la magie subtile et discrète des shamans.

Comme toujours, ses personnages sont bluffant de réalisme, très fouillés et humains.
Elle sort de l'archétype du super héros quasi-invincible ou des méchants très vilains et c'est une vraiment une bonne chose.
Le héros, Jamère est le fils d'un héros de guerre anobli par le roi. Étant second fils, son destin est de devenir militaire lui aussi.
Son avenir avait l'air tout tracé. Après avoir achevé ses classes et honoré sa famille en montant en grade, il pourrait se marier avec la belle que lui a choisit pour lui son père.
Il s'efforce alors d'être le fils modèle, soucieux d'honorer sa famille et accepte volontiers l'idée de son père quand celui-ci l'envoi s'entrainer avec un de leur ennemi.
Cependant, suite à l'échec de cette formation, il acquière une sensibilité exacerbé envers la nature, allant à l'encontre de ses futures obligations.

Ce tome tient surtout lieu d'introduction. L'auteur nous habituant aux longues séries, il lui faut généralement un livre complet pour poser les bases de l'histoire, présenter les personnages, le contexte historique et politique dans lesquels ils évoluent.
Pour cette raison et, comme souvent dans le premier tome, l'action met vraiment du temps à démarrer et, mis à part sa « formation » avec le nomade, il ne s'y passe pas grand chose.

A part cela, l'école de la Cavalla m'a un peu fait penser à un Poudlard version militaire (un héros qui diffère du groupe, une distinction entre les nouveaux nobles et les anciens, les séparations en différents groupes et les amitiés et dissensions qui y naissent, ...).

Au final, c'est un premier tome assez sympathique, malgré les longueurs que la plume aérienne de Robin Hobb compense un peu, et qui présage une excellente série.