samedi 15 décembre 2012

Thomas Drimm, Tome 1 : La fin du monde tombe un jeudi

De Didier Van CCauwelaert

"J'ai 13 ans moins le quart et je suis le seul à pouvoir sauver le monde. Si je veux." Dans une société sous contrôle total où le jeu règne en maître, un ado se retrouve détenteur d'un secret terrifiant, qui déchaîne contre lui les forces du Mal... et celles du Bien.
Tiraillé entre la femme de ses rêves et un vieux savant parano réincarné dans un ours en peluche, Thomas va découvrir, de pièges en rebondissements, l'exaltant et périlleux destin d'un super-héros à mi-temps.Course contre la montre et voyage initiatique, cette aventure de Thomas Drimm, au suspense haletant et à l'humour féroce, a tout pour passionner les lecteurs de douze à cent douze ans.

Premier titre que je lis de cet auteur, je l'ai choisi d'avantage pour le titre, qui m’intriguait, que pour le synopsis.
J'ai tout de suite aimé les premières pages où l'on découvre l'univers et les principaux protagonistes, dont le héros.
Le héros, qui n'en est d'ailleurs pas vraiment un, est un adolescent rondouillard, flemmard et pas très futé non plus.
La société dans laquelle il évolue ressemble à un ersatz de celle de 1984 en moins fouillée.
Cette société, les Etats-Uniques, est en autocratie grâce à un bouclier alimenté par les âmes des défunts et qui la protège des attaques des autres pays.
Toutes les religions ont été remplacés par l'adoration du hasard et les citoyens ont même une obligation de jouer dans les casinos. Leurs gains sont aussitôt crédités sur une puce implantée dans leurs cerveaux dès leurs 13 ans.
Ces puces, en plus de fournir l'énergie nécessaire au bon fonctionnement du bouclier dès la mort de l’individu, permettent, entre autres, aux dirigeants de ces états de localiser chaque citoyen.
Ayant 13 ans moins le quart, Thomas est un peu plus libre de ses mouvements.
Cette liberté constitue son principale atout et tombe à pic quand le rôle de sauveur de l'humanité lui est confié par le professeur Pictone. Ce même savant a conçu le bouclier et, comprenant son erreur, cherchait de détruire avant d'être malencontreusement tué par Thomas à cause d'une maladresse de cerf-volant.
Se réincarnant dans sa peluche, il le formera afin qu'il poursuive sa tâche.

L'action démarre assez vite et est assez constante tout au long du récit, malgré une fin assez abrupt. La découverte de cet univers et des pouvoirs de Thomas est prenante.
Les personnages sont caricaturaux (un savant donneur de leçons, une mère carriériste et totalitaire, un père rebelle et alcoolique) mais assez attachants.
Même si l'intrigue est, au final, assez mince, l'humour et les nombreuses originalités suffise à compenser.

Deux petites choses m'ont tout de même assez ennuyée au sujet de la mort du professeur.
Premièrement, comment peut-on tuer quelqu'un avec un cerf-volant ? Je ne suis pas expert, mais j'ai dans l'idée que c'est constitué de plastique ou bois léger pour le cadre et de tissu fin ou plastique pour la toile ? Même à pleine vitesse, cela ne doit pas occasionner beaucoup de dégâts.

Deuxièmement, comment un enfant de 13 ans, visiblement issue d'une famille normale, qui vient de tuer par accident un inconnu peut-il penser aux futurs problèmes que la découverte du méfait ferait à sa famille, décide de faire disparaître le corps en le lestant et en l'attachant à une barque qui partait justement en mer et ce en l'espace de quelques minutes ?

Au final, ce livre est clairement destiné aux adolescents, voire aux pré-adolescents. Toutefois, les adultes pourront trouver leurs comptes dans la critique de la société et les caricatures.
Sans atteindre une qualité d'une série comme Harry Potter, je pense qu'elle mériterait d'être suivi, d'autant que la fin du premier annonce une suite qui intrigue autant que le titre.

Passez aussi voir l'avis de Plume ici.

Je remercie Babélio et les éditions Albin Michel pour pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.

dimanche 9 décembre 2012

De la Terre à la Lune

De Jules Verne

A la fin de la guerre fédérale des états-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désœuvrés.
Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passé, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon !
Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : « Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans »...
Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des grandes œuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.


J'aime me replonger occasionnellement dans les écrits de Jules Verne, pour la plupart déjà lus au collège.
Celui-ci est un des plus populaires et est à la base des récits de voyage spatiaux.
Il narre l'histoire hors du commun d'un club d'artilleurs, le Gun Club de Baltimore, qui suite à la fin de la guerre de Sécession et à une proposition folle de Barbacane, son président, se lance à la conquête de l'espace.

Les préparatifs colossaux de ce voyage sont narrés avec une précision qui nous ferait presque oublier que tout sort de l'imaginaire de Jules Verne.

Certes, si l'on regarde le contenu aux vues des technologies actuelles, nous pourrions trouver de nombreux points aberrants. Cependant, en se remettant dans le contexte historique, on ne s'attarde pas sur ces points, qui font un peu sourire, mais on note les points se sont avérés juste. En cela, Verne était un grand visionnaire. Remplacez l'obus par une fusée, le canon par une rampe de lancement, la poudre par du kérosène et vous avez presque tout les éléments d'un lancement spatial contemporain.

Si je devais faire un seul reproche à ce livre, ce serait au sujet du manque de péripéties. Il faut attendre la fin du livre, et l'arrivée du français, pour que le récit cesse la surenchère de détails concernant les préparatifs.
Malgré cela, le livre se lit très facilement tant l'écriture est fluide et agréable.

Comme l'annonce le titre, le récit s'arrête avant l'arrivé sur la lune et il me faudra lire la suite Autour de la lune, pour pouvoir connaître le sort des cosmonautes improvisés.

Au final, bien que cela ne soit pas le meilleur Verne que j'ai lu, je pense que c'est un roman qui mérite d'être lu.
En outre, comme le livre est tombé dans le domaine public, il est gratuit au format électronique.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Petit bac 2012, catégorie 'Lieu géographique'.


Ma sélection de livre pour ce challenge est disponible ici.