mercredi 30 novembre 2011

L'art de la guerre

De Sun Tzu

II y a vingt-siècles, dans la Chine des "Royaumes Combattants", était rédigé le premier traité de l'art de la guerre. 
Sur son auteur, Sun Tzu, l'histoire ne fournit que quelques traits biographiques et peut-être sont-ils mêlés de légende.
Mais son ouvrage, d'une concision admirable et toujours perceptible malgré les adjonctions de commentateurs, a été et demeure au centre de la pensée militaire extrême-orientale. 
Au contraire de Clausewitz, Sun Tzu ne voit pas dans la grandiose bataille d'anéantissement le sommet de l'art du stratège.
Si l'on peut détruire l'ennemi, on se jette sur lui ; mais la "duperie", c'est-à-dire la guerre totale du mensonge, peut faire mieux encore. 
Il faut lire Sun Tzu comme un grand classique empreint de sagesse, mais aussi comme la clef d'une meilleure compréhension de la stratégie russe et chinoise d'aujourd'hui. 


Ayant particulièrement apprécié le Traité des cinq roues de Miyamoto Musashi, j'ai profité de ce challenge pour me lancer dans la lecture de cette œuvre de Sun Tzu, bien, qu'à vrai dire, nul ne puisse prouver qu'il l'ai écrit, ni même qu'il ai réellement existé.
L'Art de la guerre peut se voir comme un recueil de conseils pour les généraux s'appuyant sur de nombreux cas concrets et principalement sur du bon sens.
On est loin de l'idée préconçus que militaire doit rimer avec inintelligence (au moins pas chez les généraux).

Sun Tzu présente la guerre comme un noble art et se fait notre professeur.
Cependant, s'il s'évertue à expliquer que les meilleurs batailles sont celles qui se gagnent sans combattre, il ne s'attarde pas sur les raisons ou causes de celles-ci.
En effet, s'il nous explique que la meilleure victoire lors de la prise d'une ville est celle où les pertes ennemies (en termes militaires, civiles et matérielles) sont les plus ténues possible, il ne commente pas les raisons de cette prise (décidée par son seigneur), et encore moins si elle est justifié ou non (de toutes façons, on ne lui demandait probablement pas son avis sur la question).
Pour lui, une bonne préparation, une connaissance des forces (alliées et ennemies) adéquate, une discipline de fer et une faculté d'adaptation prévalent sur la force brute, l'improvisation et l'usage de chair à canon.
Certes, certains de ses conseils, et en particulier son soucis du détail, peuvent faire sourire à notre époque, mais en remplaçant ses dires dans le contexte de son époque (même présumé), j'imagine l'avance qu'il devait avoir sur ses contemporains, tel un Léonard de Vinci de la guerre.

Le style est concis et épuré au maximum tel un manuel scolaire. Il est moins prosaïque que le traité des cinq roues, qui transpose fréquemment ses raisonnements aux autres corps de métier tel le maçon ou le paysan.
Il est composé de beaucoup de courtes phrases, très simples et allant droit au but.
Généralement, la première de chaque partie annonce une idée ou une règle à suivre, que l'auteur développe ensuite, en argumentant d'avantage et/ou en donnant des cas d'applications et des exemples concrets.

Même si l'on n'est pas militaire et que l'on abhorre la guerre, de nombreuses idées de cet ouvrage, que l'on peut qualifier de pédagogique, sont transposables à notre 21ième siècle.
Il est même utilisé comme référence dans les stratégies de certaines PME, où ses préceptes sont plus facilement applicables.


Au final, ce livre, emprunt d'une sagesse orientale très ancienne, fut une excellente lecture que je recommande fortement.
C'est un livre à relire fréquemment par passages et surtout à méditer.

De plus, ce livre se lit très facilement et est très court (seulement 150 pages) et est même disponible gratuitement au format pdf  ou ebook.
Quelle raison se trouver pour ne pas le lire ?

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.

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Petit rappel des règles et de ma sélection d'œuvres

dimanche 27 novembre 2011

Le dernier voeu

de Andrzej Sapkowski


Geralt de Riv est un personnage étrange, une bizarrerie de la nature, un mutant qui, grâce à la magie et à un long entraînement, mais aussi grâce à un mystérieux élixir, est devenu un meurtrier parfait. 
Ses cheveux blancs, ses yeux nyctalopes et son manteau noir effrayent et fascinent.
Il parcourt des contrées pittoresques en gagnant sa vie comme chasseur de monstres.
En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts.
Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur. 
Car Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un Sorceleur. Il est unique.
Au cours de ses aventures, il rencontrera une autoritaire mais généreuse prêtresse, un troubadour paillard au grand cœur, et une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux.
Amis d’un jour, amours dune nuit.
Mais au bout de sa quête, peut-être pourra-t-il prononcer son dernier vœu : retrouver son humanité perdue...


C'est un livre découvert par hasard (de même que cet auteur polonais, véritable Tolkien aux yeux de son compatriotes).

Bien que l'histoire suive le héros, elle est découpé en sous-histoires, très courtes et indépendantes, (de quoi ravir les lecteurs occasionnels) dont voici le découpage :
  • La voix de la raison : Cette histoire, découpée en plusieurs parties et intercalée entre les autres, est la suite directe de la première nouvelle, le Sorceleur. Écrite après les autres récits, elle sert de fil conducteur entre ces derniers et raconte la période de convalescence de Geralt faisant suite à son combat contre la princesse Adda transformée en strige. Durant son séjour au temple de Melitele, il se remémore ses précédentes missions. Les différentes parties de l'histoire introduisent certains personnages récurrents de la saga du sorceleur dont Nenneke, la prêtresse de Melitele qui s'occupera plus tard de l'éducation de la jeune Ciri, et Jaskier, le troubadour et meilleur ami de Geralt.
  • Le Sorceleur : Adda, la fille du roi Foltest, est déclarée morte à la naissance de sa mère. Mais sept ans plus tard, la princesse revint en tant que strige à cause d'une malédiction qui aurait été posé par la mère de Folstest qui ne supportait pas l'affection que le roi avait pour sa sœur. Chaque nuit de pleine lune elle s'éveille et sort de son cercueil pour aller se repaître de vivants. Geralt de Riv relève le défi de lui rendre son humanité en échange d'une rétribution conséquente. Cette première histoire introduit le personnage avec ses principales caractéristiques : mercenaire doué de capacités surhumaines ; individu vénal mais non dénué d'un certain sens de l'honneur. La princesse retrouva son apparence humaine. Cependant, elle a l'age mentale d'une enfant de 4 ans. Au cours du dés-envoutement, Geralt fut grièvement blessé au cou par un coup de griffe.
  • Un grain de vérité : Voyageant dans la campagne, le Sorceleur découvre le cadavre d'un marchand et celui de sa fille visiblement massacrés par une créature surnaturelle. Continuant son chemin, il arrive dans un château où il est accueilli par Nivellen, un affreux monstre. Contre toute attente, celui-ci se montre très affable et civilisé. Il lui raconte son histoire qui ressemble fort à celle de La Belle et la Bête, du moins en ce qui concerne son commencement. En espérant retrouver son apparence humaine, il invite de manière régulière de jeunes filles à passer un an en sa compagnie (il espère que les contes populaires aient un fond de vérité). La dernière jeune femme à être venue vivre avec lui est Vereena, une beauté au cheveux noir de jais. Cependant, la belle n'est pas ce qu'elle semble être : c'est une brouxe, une variété de vampire résistant à la lumière du soleil. Geralt ne s'en rendra compte qu'assez tard dans l'histoire. Tous les contes de fées et les magiciens s'accordent sur un point: il faut un amour sincère pour rompre les charmes. Aussi ténébreuse soit-elle, la brouxe était sincèrement amoureuse de Nivellen.
  • Le moindre mal : Après avoir tué une dangereuse créature, appelée Kikimoorrhe, le Sorceleur se rend dans le village voisin en espérant une récompense. Il s'adresse au magicien du village en qui il reconnaît une vieille connaissance, le magicien Stregobor qui lui causa autrefois quelques ennuis. Celui-ci le supplie de l'aider car il est poursuivi par une femme, la « Pie Grièche » (Son histoire ressemble à celle de Blanche neige et les sept nains) Geralt devra opter entre les deux antagonistes en faisant le choix du « moindre mal ».
  • Une question de prix : La reine Calanthe, dite la lionne de Cintra, a embauché le Sorceleur pour abattre un monstre. Celui-ci a autrefois sauvé la vie du roi. En récompense de son action, il invoque la destinée qui le lie à la fille du roi. Il doit venir, au cours d'une soirée, réclamer le prix de son service, c'est-à-dire la main de la princesse Pavetta. Cette histoire est en lien directe avec la saga du sorceleur car Geralt, invoquant aussi la destinée, réclame à Duny ce qu'il possède déjà sans le savoir : Ciri, l'enfant que porte Pavetta.
  • Le bout du monde : Dans une contrée éloignée, la vallée des fleurs, à la limite du monde où vivent encore les derniers Elfes, le Sorceleur est engagé par des paysans pour chasser un Sylvain, sorte de faune des bois. Ce dernier pille en fait les paysans pour aider les elfes réfugiés dans les bois. Les elfes menaceront la vie de Geralt et de son compagnon Jaskier, qui seront sauvés par l'intervention d'une créature très ancienne, la Vivette, qui n'est autre que l'esprit du renouveau et du printemps.
  • Le dernier vœu : Alors qu'ils pêchent au bord d'une rivière, Geralt et son ami le barde Jaskier découvrent une étrange urne. Ils laissent échapper le Djinn qui se trouve à l'intérieur et qui a le pouvoir d'exaucer trois vœux. Cette histoire donne des informations sur la magicienne Yennefer et l'origine de l'amour que Geralt éprouve pour elle.

Sources : Wikipédia


Le second point notable est le caractère franchement atypiques des personnages détaillés dans ce livre, qu'ils soient héros, monstres ou simple paysans, et même si certains sont absurdes, tous sont fignolés.

J'aime assez le personnage du héros : solitaire, à mi-chemin entre le monde des monstres et des humains et rejetés par les deux et qui pourtant ne tue (humains ou monstres) sans nécessité. 
C'est un héros taciturne, un tueur à gage mais beaucoup plus humain que la plupart de ses employeurs. Il reste fidèle à ses convictions et à son propre code de l'honneur.
 
L'auteur multiplie les clins d’œils à des grands contes comme Blanche Neige (le chasseur, les 7 gnomes, la pomme empoisonnée…) ou à la belle et la bête (on frôle presque le remake dans certaines histoires), ce qui fait un peu sourciller mais qui n'apporte rien à l'histoire.

La lecture est très fluide et rapide en raison d'un grand nombre de dialogues. Dialogues que je trouve un peu trop nombreux à mon gout et surtout peu travaillés dans la forme.
En effet, je n'ai pas noté de réelle différence entre une conversation dans une taverne qu'à la cour royale.

Parallèlement à cela, je trouve que le bestiaires n'est pas assez détaillé. L'auteur se contente de nous lancer en pagaille le nom des monstres sans surplus d'explications. Toutefois, je pense que c'est peut être du au fait que ce livre soit en fait une suite dans laquelle ces explications ont déjà été fournis.

Au final, je pense que c'est un livre intéressant mais sans plus.
Lirais-je d'autres livres du même auteur ? Peut être.
Relirais-je une nouvelle fois ce livre ? Peu de chance.

dimanche 20 novembre 2011

Handicap et dépendance, Drame humains, Enjeux politiques

De Florence Weber


Drame privé ou question publique ?
De quoi et de qui parle-t-on quand on parle de dépendance ?
Le terme, d'origine médicale, désigne l'état des personnes qui ne peuvent pas accomplir sans aide les actes essentiels de la vie quotidienne : handicapés, malades chroniques, vieillards infirmes ou déments.
L'histoire des politiques sociales françaises a conduit à restreindre le terme aux personnes de plus de 60 ans, destinataires d'une prestation spécifique depuis 1997.
Pourtant, en France comme dans le reste de l'Europe, la dépendance touche principalement celles de plus de 80 ans.


Ce livre s'éloigne bien loin des sentiers battus par mes lectures habituelles et c'est une bonne chose.
Dans ce livre, l'auteur, Florence Weber, sociologue et anthropologue, tente d'expliquer les enjeux des débats français concernant les compensations et aides fournies aux personnes handicapées.
Elle remet en question la frontière séparant les aides reçues par les personnes dépendantes selon qu'elles aient ou non dépassées la soixantaine.
Elle propose aussi un système qui, selon son expérience, pourrait mieux organiser les aides à ces personnes.

Ce livre peut être vu comme un véritable « coup de gueule » qui dénonce des problèmes réels et qui ne semblent pas près de s'arranger tout seuls.

Cet aspect, jumelé à une bonne maitrise du sujet, aurait pu donner excellent ouvrage s'il avait été mieux ciblé.
En effet, son principal défaut est que, s'il se veut lisible par la masse, il serait certainement mieux perçu par des professionnels de la santé ou des services sociaux.
Les premières parties du roman, riches et denses, tiennent davantage du rapport que de la vulgarisation et comportent à foison statistiques, relevés, bilans, références à d'autres ouvrages clés ne donnant aucune accroche à mon œil de non-initié.

Au final, le début du livre m'aura seulement laissé des impressions du genre « Ah quand même ! » , « Je ne pensais pas que c'était à ce point la ! », mais sans que je ne comprenne autre chose que les grandes lignes.

La dernière partie est, elle, plus lisible, sans doute grâce à la présence d'explications bien construites basées sur des exemples concrets (dommage qu'elle ne représente qu'un quart du livre !).

Par exemple, elle cite, entre autres, des cas précis d'aides inadaptées, comme celle d'une femme de ménage rangeant l'habitation d'un aveugle à sa manière et obligeant l'aidé à retrouver ses marques en permanence.
Personnellement, j'aurai cru que la femme de ménage aurait été briffé sur la manière de ranger

Ceci dit, le livre est très bien construit et les passages que j'ai compris m'ont beaucoup intéressé.
J'avais choisi ce livre en le pensant vulgarisé afin de pouvoir toucher un plus large public et j'ai été un peu déçu en ce sens.

Au final, je pense que c'est un bon livre engagé, dont l'auteur maitrise le sujet, pourtant fort délicat et complexe, mais qui ne peut pas être lu de tous.

Si je devais mettre une note, ce serait un 2,5/5 car, malgré une dernière partie fort instructive, je n'avais pas les bagages nécessaires à une parfaite appréciation de ce livre.

Je remercie pour cet envoi :

dimanche 13 novembre 2011

Le concile de pierre

de

Diane Thiberge est une ethnologue, spécialisé dans le comportement des prédateurs, et pratiquant les arts martiaux.
Après de longues démarches, et l'appui de son beau-père haut placé, elle parvient à adopter un petit enfant thaïlandais de six ans.
En effet, ayant été agressé à la puberté, elle a gardé des séquelles et refuse depuis tout contact avec la gente masculine.
Elle francise le nom du petit garçon, surnommé Lu-Sian par l'orphelinat, en Lucien.
Tout pourrait aller pour le mieux mais un accident de voiture plonge l'enfant dans un coma rendant les meilleurs spécialistes pessimistes sur sa survie.
C'est alors qu'un mystérieux acupuncteur allemand sauve l'enfant, qui selon lui doit vivre à tout prix, avant de disparaître et de se faire assassiner dans de mystérieuses conditions.
Diane se lance alors dans l'enquête sur les circonstances mystérieuses liées à l'accident, orchestré par une main de maitre.
Sa piste, jonchés de cadavres et de mystères de plus en plus étranges et de moins en moins rationnels, la mènera en 'Allemagne et finira au fin fond de la Russie, dans la taïga mongole.

Contrairement aux autres romans que j'ai lu de cet auteur depuis les Rivières Pourpres, une petite touche de fantastique est présente dans ce livre.
Cette particularité, étant donné mon style de prédilection en matière de lecture, aurait plutôt tendance à me plaire si la fin ne gâchait pas tout.

Désolé si je spoile un peu, mais le final, ou les « vilains » se transforment en animaux pour s'affronter entre une fois qu'ils en auront fini avec l'héroïne, est tout simplement risible.
En effet, on nous explique à la fin du roman que les circonstances étranges présentes dans le livre sont du à la transmutation de chaque personne en son totem.
L'auteur conclut en effet par une victoire de Diane sur ces animaux, qui pour la petite précision sont démesurés, qui réussi à tuer, en pleine taïga, armée d'un glock (avec un seul chargeur, ce qui donne pour le calibre 45, entre 10 et 15 balles) un aigle (de trois mètres d'envergure), un loup (seulement un peu plus gros que la normale) et un ours (de plus de 3 mètres de haut).

Ceci mis à part, le livre tient en haleine et je l'ai d'ailleurs dévoré par curiosité, un peu déçu par les conclusions finales alambiquées.

Il est évident que ce n'est pas le meilleur roman que j'ai lu de cet auteur, mais cela reste une lecture convenable.


Par curiosité, et aussi pour faire la comparaison comme je l'avais fait avec Les Rivières Pourpres, j'ai regardé l'adaptation cinématographique et les incohérences avec le livre m'ont consternés:
  • âge, prénom et lieu d'adoption du garçon modifié
  • famille, profession, passé et relations avec la gente masculine de l'héroïne modifiés
  • circonstances de l'accident déclencheur de l'histoire également modifiés (un aigle percute sa voiture dans le film; ...)
  • symbolique et intervention des animaux plus poussés dans le film (Certainement afin d'être certain que le spectateur comprenne la fin je suppose.)

Bref, je me suis arrêté au bout d'une demie heure et les seuls points communs que j'ai noté avec le livre sont que l'héroïne adopte bien un petit garçon à l'étranger et, qu'après un accident de voiture, il se retrouve dans le coma.

dimanche 6 novembre 2011

Les épées de la nuit et du jour

De David Gemmell


Mille ans après leur mort, Druss et Skilgannon sont vénérés comme des héros par le peuple Drenaï, encore frappé par la guerre et les maléfices de l'Éternelle.
Or une prophétie annonçait le retour de Skilgannon le Damné vers son peuple en son heure la plus sombre, et Landis Kan l’a réalisée.
Il a trouvé sa tombe et l’a ressuscité. 
Mais cet homme est perdu dans ce monde étrange, séparé de tout ce qu’il connaissait.
Enfin, de presque tout. 
Car Kan avait tenté un premier rituel et ramené un géant taciturne.
Pour Kan, il était un échec dangereux.
Pour Skilgannon, il est leur dernier espoir …



Ce dernier opus de la saga Drenaï ne se démarque pas beaucoup de ses prédécesseurs, et en particulier de Loup Blanc
En effet, seule l'époque diffère: ni l'univers moyenâgeux (après pourtant 1000 années d'écoulés depuis le reste de la saga), ni les thèmes si cher à Gemmell, ni les protagonistes principaux ne changent.
L'auteur puise de puissants héros comme Skilgannon, Décado, Jiana et surtout Druss, directement dans leurs tombes.

Certains clameront un manque d'imagination ou tout du moins une certaine flemme de l'auteur, qui ressort de vieux héros du placard pour assurer un succès au livre.
Personnellement, je retrouve la patte de Gemmell, ainsi que des personnages que j'ai adoré dans les précédents opus (particulièrement Druss) et cela me convient fortement.
Certes, Druss n'est pas vraiment présent dans le livre (Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler), mais cela ne rend ses apparitions que plus magistrales.

Toutefois, Gemmell ne se contente pas de nous ressortir les héros du passé.
D'autres personnages font également leur apparitions : Stavus, le simple marchand amoureux de la belle Askari, chasseresse et clone de Jiana, Shakul, le jiamad (ou Uni) et j'en passe.

Au programme, de l'action pure et dure, des tragédies (A-t-on jamais vu un héros gemmellien être véritablement heureux ?), des amitiés se forgeant et d'autres mises à rude épreuve, de l'amour (tragique évidement), du courage germant là où l'on ne l'attend pas, des grandes scènes de bataille et évidement, un siège final.

Pas une seconde de répit pour les yeux du lecteur. Le style de Gemmell est toujours aussi efficace et puissant et, par rapport à ses premiers livres, on peut voir la nette progression de Gemmell dans la construction du récit et dans les personnalités de ses héros. 
Ici, l'histoire est plus dense et moins linéaire, les personnages plus approfondis, ce qui ne les rend que plus attachant (quel que soit leurs camps d’ailleurs !).

Je sais très bien que, en ce qui concerne Gemmell, j'ai perdu toute objectivité depuis longtemps mais j'ai adoré la lecture de ce roman que j'ai presque lu d'une traite. 
 
Il me reste encore (et fort heureusement) à lire :
  • La trilogie Waylander
  • La légende de Marche-Mort
  • La Quête des héros perdus
  • Les Guerriers de l’hiver
  • Le cycle Les Pierres de sang 
  • Le cycle Hawk Queen Series
  • Le cycle Rigante
  • Le cycle Troie
  • La Couronne perdue
  • L'étoile du matin
  • Chevalier blanc, cygne noir
  • L'Écho du grand chant