dimanche 24 juin 2012

La Légende de Drizzt, Tome 1 : Terre Natale

De

Drizzt est un elfe noir né en Outreterre où le pouvoir s'obtient par la guerre ou le meurtre. L'honneur, l'amitié, l'amour n'y ont pas leur place et Drizzt y fait le rude apprentissage d'une vie de servitude. Bien qu'il ait été élevé dans un système de valeurs totalement perverti et qu'il soit rompu à l'art du combat, il sait qu'il n'est pas comme les autres. Il aspire à une vie différente et refuse de devenir un assassin au service des siens. Mais pour survivre, Drizzt est obligé de dissimuler et même nier sa véritable nature. Jusqu'au jour où il devra se battre seul contre tous!

C'est le premier livre que je lis de cet auteur que l’on dit incontournable dans le milieu de la fantasy et ce fut une excellente découverte.

J’ai vraiment adoré cette ambiance sombre, barbare, presque apocalyptique où les valeurs sont inversées, où la trahison de ses pères est impératif, où le meurtre un exploit si l’on n’est pas pris sur le fait et où tout sentiment une faiblesse.

A la naissance du héros, sa famille en attaque une autre et la décime afin de prendre sa place dans la hiérarchie Drow. Ne laissant aucun survivant, et surtout personne pour porter plainte, et les autres familles, même sans le dire ouvertement, félicitent les meurtriers et oublient jusqu'à l'existence de la famille éradiquée.

Un tel comportement n’est possible que sous un régime totalitaire imposé par la religion de Lolth, la Reine Araignée, et par les mensonges dont leurs écoles abreuvent les jeunes dès leurs enfances, présentant toutes les autres races comme perfides, cruelles et dieu sait quoi encore, les encourageant la la haine de leurs prochains et à la violence.
Les jeune Drows sont formés à devenir de parfaits assassins, rien de plus, rien de moins.
Chacun assassinerait père et mère (frère, sœur, cousin), pour simplement prendre leur place et acquérir une once de pouvoir sans que quiconque n’ai à redire.
Tous, sauf Drizzt. Il est l'exception. La tache de lumière dans les ténèbres.

Le personnage de Drizzt est très intéressant, pas à cause de son invincibilité au combat, de son intelligence ou de ses dons en magie mais à cause de sa naïveté, de ses prétentions pacifiques et de l'œil critique qu'il porte sur la société Drow.

De plus, l'histoire cohérente et captivante et la plume légère et acérée font de ce livre quasiment impossible à reposer (et qui dans mon cas, me fait louper ma station de métro :p ).
Au final, c'est un véritable coup de cœur et une lecture que je conseillerai fortement. La suite devrait atterrir sous peu entre mes doigts impatients.

Les avis de Plume et PetiteTrolle.

mercredi 13 juin 2012

Le Dernier Souffle, Tome 3 : L'Ame

De


Quand la magie est un piège et l’amour une trahison…
il est temps de découvrir la vérité sur le Don du Dernier Souffle.
Pris par le temps qui s’enfuit, prisonnier d’un corps dont la seule vue le met au supplice. Wyl Thirsk voit se réaliser tous ses cauchemars – jusqu’au mariage de la femme qu’il adore, la reine Valentyna de Briavel, avec celui qu’il hait entre tous, l’ignoble roi Celimus.
Pour se délivrer du sortilège du Dernier Souffle, Wyl doit devenir roi de Morgravia. Malheureusement, le chaos engendré par le Don de la sorcière Myrren plonge Wyl au cœur d’un tourbillon de combats sans fin auquel il n’est pas sur de survivre. Mais le veut-il seulement ?
Car pour sauver Valentyna, il est prêt a tous les sacrifices – même celui de sa vie. 
C’est le moment de vérité. Le mariage entre Célimus et Valentyna est imminent.
Finch est en possession de ses nouveaux pouvoirs et fonce ventre à terre vers sa Némésis.
Cailech fait tout pour protéger son royaume mais il est toujours sous l’emprise de Rashlyn.
Wyl apprend la finalité de son Don et tente de monter un plan pour en tirer parti afin d’accomplir la prophétie.
Cependant pour compliquer un peu la chose, il apprend également que ce don comporte une clause : pour pouvoir échanger de corps avec son assassin, il ne doit pas désirer se faire tuer. (Fini ma belle théorie m’imaginant un Wyl frappant à la porte de Célimus pour un duel avec pour règles “Je te tue, t’es mort !! Tu me tue, t’es mort aussi !! Mouhahahaha”)

J’ai beaucoup aimé les personnage fouillés et très attachants, surtout Aremys. De simple mercenaire, il devient pour Wyl un ami des plus fidèles.
Les deux seuls que je n’ai pas apprécié sont Célimus, grand méchant en titre, si méchant qu’il torture ses propres pages et ne pense même pas aux pauvres pâtissiers devant se lever aux aurores pour lui préparer ses gâteaux favoris. Le scélérat !!!
J’ai aussi beaucoup moins accroché au personnage de Finch, contrairement au second tome. Il est trop gentil, serviable, prompt au sacrifice sans que l’on sache véritablement pourquoi.

Une petite incohérence mérite d’être noté même si elle ne dénature pas l'œuvre dans sa globalité.
A un moment, (et dans des circonstances que je tairais pour ne pas révéler l’intrigue), Elspyth est faite prisonnière par des marchands d’esclaves. Jusque là, c’est presque monnaie courante en fantasy.
Le problème, c’est que ce marchand organise des combats à mort entre les filles capturées, des beautés évidement, et celle qui survit à trois combats gagne le droit d’être vendue comme esclave.
C’est tragique, révoltant, barbare .... et surtout complètement stupide.
En omettant les recettes des paris, ce marchand vend donc une fille sur quatre et celle qu’il vend finit avec de multiples blessures donc vendue moins cher (quelque que soit l’usage de l’esclave en question).

Ce détail mis à part, j’ai trouvé la plume de Fiona McIntoch fluide et fleurie. Elle enchaîne avec aisance les descriptions romanesques, les scènes de batailles épiques et les amourettes très touchantes, bien que souvent tragiques.

Au final, je dois avouer que j’ai été agréablement surpris par cette série, à qui le premier tome ne rend pas hommage. J’avais d’ailleurs été tenté de ne pas la poursuivre suite à sa lecture.
Je lirai certainement d’autres livres de cet auteur, certainement La trilogie Valisar.



jeudi 7 juin 2012

Nos Amis les Humains

De Bernard Weber



Les humains sont-ils intelligents ? Sont-ils dangereux ? Sont-ils comestibles ? Sont-ils digestes ?
Peut-on en faire l'élevage ? Peut-on les apprivoiser ?
Peut-on discuter avec eux comme avec des égaux ?
Telles sont les questions que peuvent se poser les extra-terrestres à notre égard. Pour en avoir le cœur net, ils kidnappent deux Terriens, un mâle et une femelle, Raoul et Samantha. Ils les installent, pour les étudier tranquillement, dans une cage à humains. Une " humainière ". Ils espèrent ainsi assister à une reproduction en captivité. Le problème, c'est que Raoul est un scientifique misanthrope et Samantha une dompteuse de tigres romantique. Pas simple dans ce cas pour nos deux cobayes de se comprendre et, a fortiori, de s'aimer... Avec cet ouvrage, rédigé comme un huis clos philosophique, Bernard Werber nous présente une nouvelle facette de son art. Une fois de plus, il nous propose de prendre un peu de recul, d'avoir une perspective différente pour comprendre l'humanité " autrement ".


Bien que j’ai été moyennement convaincu par mes précédentes lecture de Weber, je me suis laissé tenté par cet étrange roman.
Les nombreux avis positifs à son sujet, et surtout son prix très réduit chez mon libraire d’occasion favori, ont fini de me convaincre.

Le style est assez curieux car à mi chemin entre le roman et la pièce de théâtre
Les grandes questions du quatrième de couverture laissaient présager de grandes réflexions sur l’humanité au travers des observations d’extra-terrestre ayant capturés deux spécimens pour les étudier.
Niveau histoire, rien de bien original. Deux personnes sont enlevés et placés dans une grande cage de verre par des être d’un autre monde. Peu après, un dictateur fait sauter la planète laissant les deux protagonistes deniers représentants de la race humaine (et même terrienne) et se mettent à discuter sur la continuité de l'espèce.

Mais toute les réflexions se font uniquement entre les deux protagonistes, artificiellement crées à deux antipodes du point de vue personnalité et qui se crêpent le chignon durant tout le livre.
De nos extraterrestres, à part leur présences suggérés, à cause de l’enlèvement du héros, et les dernières répliques qui leurs sont attribués, nous n’entendons pas parler d’eux.

De plus, les deux personnages, Raoul (le même nom que dans le cycle sur les dieux. Panne d’imagination ?) et Samantha sont deux caricatures crées pour justifier leurs disputes.
Mais à part dénoncer les méfaits des humains, ou les défendre selon qui parle, la réflexion ne monte pas très haut.

Le seul bon point, c’est que le texte est très court, seulement 190 pages et que c’est écrit assez gros, 18 lignes par page.

Au final, encore une belle déception signé Weber.





dimanche 3 juin 2012

L'appel de Mordant, Tome 1 : Le miroir de ses rêves

De


Térisa Morgan existe-t-elle vraiment ? Elle n'a personne, ni ami ni famille pour le lui confirmer, seulement un indicible sentiment de futilité et de transparence. Le soir venu, elle erre seule dans son grand appartement new-yorkais dont elle a tapissé les murs de miroirs, vaines preuves de sa présence. Aussi, quand Géraden fait irruption par enchantement au beau milieu de son salon et l'implore de le suivre pour sauver son monde, Mordant, Térisa obtempère : jamais personne ne lui avait témoigné tant d'intérêt. Plongée dans un univers qui dépasse l'entendement - un monde où des magiciens peuvent invoquer des dragons à travers les miroirs, où des princesses aspirent à prendre le pouvoir, où des royaumes se font la guerre - Térisa, promise à un destin hors du commun qui l'amènera dans les plus hautes sphères du pouvoir et de la magie, va peu à peu découvrir qui elle est vraiment et ce dont elle est capable.
Premier tome de ce cycle et premier roman que je lis de cet auteur, le début est très déstabilisant. 
L'action y est quasi-inexistante et très lente à démarrer.

Pourtant, j'ai assez accroché au principe des miroirs qu servent de base à la magie. Ils permettent aux Imageurs de matérialiser leur contenu dans le monde réel.
Les complots de ce monde forcent un apprenti à franchir un de ses miroirs pour rapporter un champion devant sauver le royaume.
Sauf, qu'au lieu de champion, il rapporte une jeune femme frêle et maladroite venue tout droit de New York.
Arrachée à un monde auquel de toute façon elle n'appartenant pas vraiment, elle devra se frayer un chemin à travers les intrigues et les jeux de pouvoirs avec pour principaux alliés un apprenti catastrophique et une femme de chambre ambitieuse.

Je pense que ce tome sert d'introduction, un peu trop longue à mon goût, à la trilogie. L'auteur met en places les personnages et intrigues forts nombreuses.
Pourtant fortement plébiscité, cet auteur est assez difficile à appréhender.
Contrairement à beaucoup d'autres auteurs de fantasy, dont Tolkien, ce ne sont pas ses vastes descriptions qui rendent la lecture ardue, mais ses très longs dialogues lourds de sens.
C'est assez dommage, car à part l’héroïne assez gnangnan au début, les personnages sont criant de vérité.

Au final, c'est une découverte intéressante mais pas un coup de cœur

Mon plus gros reproche concernerait l'édition. L'édition Pocket est à fuir comme la peste tant le livre est illisible. Chaque page contient 53 lignes !!! Pour comparaison, cette édition compte 352 pages contre 636 pour l'éditeur Folio SF pour le même contenu.

vendredi 1 juin 2012

Et si le temps n'existait pas? Un peu de science subversive

De Carlo Rovelli

Dans ce court essai, Carlo Rovelli s'interroge sur la notion d'espace et de temps et discute des tentatives de réponses apportées par les théories anciennes et  actuelles : relativité générale, mécanique quantique, gravité quantique, cordes et autres boucles...

En livrant ses réflexions de physicien qu'il lie intimement à son parcours personnel, ses déboires et ses succès, Carlo Rovelli témoigne de ce que sont la science et la mission du chercheur. 

Je suis assez friand d’essais de vulgarisations scientifiques, quelque que soit la discipline.
Attiré en plus par son titre peu commun, j’ai été assez surpris par la forme de cet essai.
En effet, en plus de vulgariser la théorie des boucles, il contient de bonnes parts d’histoires autobiographique, d’histoire et de philosophie des sciences
En nous narrant son parcours depuis son enfance, l’auteur nous explique ses choix de carrière, les circonstances qui l’ont poussées et les difficultés rencontrées. Je pense qu’il essaye ainsi de sensibiliser le lecteur à son difficile métier et peut être de donner à certains l’envie d’embrasser cette voie.

J’ai beaucoup apprécié les passages narrant la vie des grands scientifiques de l’histoire.
Bien que je connaissais la plupart d’entre eux (grâce aux dessins animés Il était une fois ....), il les présente sous un autre angle.

Ensuite, le contenu est assez simple, l’auteur ne cherchant pas à nous prouver la véracité de sa théorie.
Le résultat est donc assez facile à comprendre pour un néophyte ayant fait un peu de physique au lycée. Toutefois, les autres pourront le lire, mais peut être quelques passages leurs sembleront un tantinet obscures.
Toutefois, je ne sais pas s’il ne serait pas un peu léger pour l’œil critique de quelqu’un ayant des connaissances assez poussées dans cette discipline.

Le plus compliqué est d’admettre ce concept du temps qui n'existe pas.
C’est assez difficile à se le représenter car l’humain ne saurait vivre sans temps car il régule notre travail, notre sommeil, nos relations sociales, etc..., bref notre vie.

Le seul reproche que je ferais est au niveau de l'édition. Sur chaque page se trouve  "© Dunod - La photocopie non autorisée est un délit“. Certes, on y fait vite abstraction, mais celui nui à l'esthétique. C'est un peu comme si, sur un DVD, on voyait une bande, condamnant le piratage, défilant en bas de l'écran pendant tout le film.

Au final, c’est un livre franchement intéressant, dont la couverture intrigue (déjà quatre personnes veulent me l'emprunter juste en l’ayant vu.)

 
Un grand merci à Babelio et aux Éditions Dunod pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion du programme Masse Critique.




Carlo ROVELLI : Professeur à l'université de la Méditerranée, membre de l'Institut de France, chercheur en physique théorique, co-inventeur avec Lee Smolin de la Théorie de la gravité quantique à boucles. Connu internationalement pour ses travaux, bien repéré par les médias, Carlo Rovelli est auteur de 'Quantum gravity' (Cambridge University Press), et du CD Audio (+ e-book) 'Temps et Espace' aux éditions De Vive Voix.