mardi 8 février 2011

Le don

De Fiona McIntoch

Issu de la trilogie Le Dernier Souffle





Lors d'une énième guerre entre le royaume de Briavel et celui de Morgravia, le général Thirsk de l'armée de Morgravia est tué au combat.
Avant de succomber, le roi Magnus, son ami d'enfance, lui promets par le sang de former son fils Wyl à devenir général comme son père et de pourvoir au besoin de sa fille.
Wyl et sa sœur quitteront donc leur ville natale afin de s'installer au château ou celui-ci s'entrainera en vue de devenir le général du fils de Magnus, le prince Celimus,
Or celui-ci, dont la mère à été « accidentellement » abattu par Magnus dans une partie de chasse, hait Wyl autant qu'il hait son père.
L'amitié croissante entre Wyl et son roi ne va bien sur qu'envenimer les choses et Celimus n'aura de cesse de persécuter le futur général.
Il obligera notamment Wyl à assister à la torture d'une sorcière, qui, voyant la compassion de Wyl pour elle, lui transmettra le Don en mourant.

Rien de bien original dans le début de cette histoire, à part le don mystérieux, et les personnages manquent cruellement de finesse.
Un roi gentil et bienveillant ne s'apercevant qu'en mourant que son fils est un monstre.
Un prince, à la beauté apollinienne, mais cruel, sadique, pervers, manipulateur, … (On verrait presque Jabba the Hutt en enfant de chœur à coté de lui).
Wyl, le héros, est disgracieux et rachitique, mais courageux, loyal, attentionné, … (et la liste est longue).

Les personnages secondaires sont un peut plus fouillés, comme le mercenaire Romen dont le passé se dévoile un peu à la façon d'un puzzle.

Les relations entre les personnages sont taillés à la hache : De la haine pure et dure entre Celimus et Wyl, de l'amour inconditionnel entre Wyl et la reine de Briavel dès le premier regard, …

J'ajouterai un dernier bémol au sujet des tortures et autres exécutions.
Ce livre nous livre tout un éventail de tortures diverses dans un luxe de détails ne visant qu'à montrer la cruauté des bourreaux (C'est bon, on a compris, Celimus est un méchant !). 
Celle la plus développée est celle dite de l'Ange Noir qui est un savant mélange entre la pendaison, l'écartèlement et la crucifixion, le tout répété plusieurs fois devant un public ravi par la nudité de la sorcière.

Malgré cela, l'idée de départ est originale: Un don mystérieux récompensant un juste.
Le lecteur est laissé dans l'attente de la révélation de ce don.
Ce don se révélera lors de la mort du héros en inter-changeant leurs esprits.
Wyl se retrouvera en possession du corps de son assassin (un peu comme la technique de Ginyu dans DragonBall mais en involontaire) et devra composer avec le passé de celui-ci

Au final, je reste assez mitigé sur ce livre, car même s'il est très simple à lire et parfois assez agréable, je me demande si les deux autres livres de la trilogie sauront remonter le niveau.



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