jeudi 6 octobre 2011

Druss la légende

De David Gemmell


Bien avant d'être connu dans le monde entier sous le nom de Marche-Mort ou du Capitaine à la hache, Druss vivait paisiblement de son métier de bucheron.
Toutefois, son caractère bourru et colérique et sa force brute ne le rendait pas populaire et seule Rowena était capable, par sa seule présence, de tempérer son caractère brusque.
Alors, quand une bande de brigands pille son village emmenant les femmes vendables et massacrant tous les autres membres, Druss n'aura pour alors seule raison de vivre que de la retrouver.
S'armant de Snaga, la hache ensorcelée, aussi surnommée "les lames sans retour", ayant appartenu à son grand-père, grand guerrier devenu à un meurtrier psychotique à cause du pouvoir de celle-ci, il s'élancera seul à recherche de sa bien-aimée.
Suivi par le fidèle poète Sieben, il poursuivra inlassablement sa femme à travers le monde et jusqu'aux portes des Enfers, enchainant les métiers de lutteur, mercenaire et même de soldat de la célèbre armée des Immortels pour arriver à ses fins.
Il ne laissera dans son sillage qu'une longue trainée de morts et une légende.


Auteur dont la réputation n'est plus à faire, Gemmell nous narre ici la naissance de la légende de Druss.
Ici, point de preux chevalier au sourire étincelant partant secourir une belle princesse écervelée prisonnière d'une haute tour gardée par un dragon, Druss est un homme simple, peu soucieux de la renommée, de la fortune, du pouvoir ou des femmes.
A ses yeux, seul compte sa femme et le code d'honneur qui différencie les héros des meurtriers:
Ne viole jamais une femme, ne fais pas de mal aux enfants.
Ne mens pas, ne triche pas, ne vole pas. Laisse cela aux gens médiocres.
Protège les faibles contre les force du mal.
Et ne laisse jamais l'idée de profit te guider sur la voie du mal.
On découvre avec avidité les épreuves qui ont forgés le tempérament du héros défendant les murailles de Dros Delnoch.
Le personnage de Druss est finement détaillé. Loin de nous dépeindre un héros tout puissant, Gemmell s'attarde également sur les faiblesses de celui que la mort elle même n'ose approcher.
En effet, cela confirme les dires de Druss dans Loup Blanc, qui expliquant la raison de son choix de vie de guerrier, rétorque qu'il était trop faible pour devenir fermier. On devine qu'il était juste trop faible pour résister à l'appel du combat.

Plus que le héros (et pourtant j'adore le personnage de Druss), j'apprécie le style « Gemmell », puissant et épique, faisant vibrer le lecteur devant les péripéties et déboires de ses héros.

Les pages s'enchainent dans une déferlante d'action, de décors familiers aux lecteurs de la série des Drénai, d'humour burlesque et de tragédies propres aux héros gemmeliens.
Comme toujours chez cet auteur, l'histoire est simple et pourtant je ne me suis pas ennuyé une seconde, avalant les pages dès que j'avais un instant de libre.

Ce livre peut se lire avant ou après Légende (voir les deux), les révélations faites dans Légende, chronologiquement après ce livre, ne gâchant en rien l'intrigue.
Seul point négatif à cette lecture, l'amenuisement du nombre de livres de ce grand conteur me restant à lire.

Au final, du Gemmell comme on les aime, mais celui-ci est sans doute mon favori parmi ceux que j'ai lu.

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