dimanche 27 février 2011

Le Comte de Monte-Cristo

D'Alexandre Dumas





Edmond Dantès est un jeune marin à bord du Pharaon, navire de l'armateur Morrel.
Le capitaine de ce navire étant décédé au cours de la traversée, Dantès a assuré le reste du voyage à sa place.
Tout semble lui réussir car, à son arrivée, Morrel lui offre la place du défunt, avec une généreuse hausse de sa solde.
Cette promotion lui permettrait de subvenir aux besoins de son père souffrant, ainsi que d'épouser Mercèdes, la somptueuse catalane venant du village de pécheurs.

Hélas, son bonheur suscite beaucoup de convoitise.
En effet, Danglas, le comptable de bord estimait que la place de capitaine lui revenait de droit.
De même, Fernand Mondego, le pêcheur catalan, était épris de la belle depuis fort longtemps.
Caderousse, ivrogne notoire, jalousait seulement sa réussite trop hâtive, comparée à la sienne.

Pendant que Edmond et Mercèdes, fêtent leurs retrouvailles et la promotion de Dantès, les trois compères maugréaient assis à une terrasse.
Danglas tente de prouver, à un Fernand ivre de jalousie et un Caderousse ivre tout court, qu'un homme, s'il peut s'élever très haut et très vite, peut tomber tout aussi vite.

Pour prouver ses dires, il écrit de sa main gauche, afin que nul ne puisse reconnaître son écriture, une lettre de dénonciation à l'encontre de Dantès, l'accusant d'être un agent bonapartiste.

Peu de temps avant sa mort, le capitaine avait confié une mission à Dantès : Transporter une lettre,
destinée à Nortier (qui, sans que le héros en eut connaissance, était un partisan de Napoléon), depuis l'île d'Elbe jusque Paris.

Évidement, Danglas avait aperçu cette lettre et avait nourrit de cette information sa missive.

Sa théorie prouvée et ne désirant pas réellement dénoncer Edmond, il chiffonne la lettre et la jette dans un coin et s'en va.
Cependant, le catalan récupère cette lettre et l'envoie au procureur du roi.

C'est ainsi que, le jour de son mariage, Dantès est arrêté et interrogé par le substitut du procureur du roi, Gérard de Villefort.
Ce dernier, futur marié lui aussi, se prend de sympathie pour l'accusé et lui demande de lui montrer la lettre, parmi ses effets personnels réquisitionnés, et de jurer de ne pas avoir connaissance de son contenu.
Celui-ci s'exécute et toute sympathie s'évanouit lorsque Villefort voit le destinataire : Nortier de Villefort, son propre père.

Cette lettre, exposé au grand jour, pouvant causer de grand tord à sa carrière, le substitut du procureur, pourtant convaincu de l'innocence de Dantès, l'envoie sans procès au Château d'If, comme prisonnier d'état.

Dantès, par désespoir, se serait suicidé sans l'intervention de l'abbé Faria, un autre prisonnier qui, voulant s'évader, avait creusé un tunnel débouchant par erreur dans sa cellule
Faria, grand érudit se faisant passer pour un fou auprès du personnel pénitencier, va se prendre de sympathie pour Dantès et entreprendre son éducation intellectuelle et spirituelle.
L'abbé, lui dévoilera, par déduction en se fiant au récit du jeune homme, le complot dans lequel il avait été entrainé.
Il lui révélera aussi qu'il est l'héritier d'un immense trésor, le trésor des Borgia, enterré dans l'Ile de Monte Cristo.


Les deux prisonniers préparèrent pendant des années leur évasion, mais l'abbé, déjà âgé et malade, mourut, laissant Dantès seul héritier du trésor.


14 années après son incarcération, Edmond parvient à s'échapper et retourne à Marseille.
Il y apprend que son père est mort de faim, que sa fiancé à épousé Fernand, que celui-ci est devenu comte de Morcerf, que Danglas est devenu baron et banquier et que Villefort est devenu le procureur du roi.
Seul Caderousse, le moins impliqué dans ce complot et dont le seul tort est un couard mutisme, est resté dans la misère.
C'est grâce aux éléments que lui apportera ce dernier que Dantès concoctera un plan visant à punir ceux qui l'ont trahis et récompenser ceux qui l'ont soutenu.


L'histoire est relativement basique mais les intrigues sont captivantes.
Dumas nous peint des personnages profonds, nuancés et fortement humains, surtout dans leurs faiblesses.

Les premiers chapitres sont très simples. Le lecteur suit la chute de Dantès, suivi de son évasion. Il est très facile dans cette première partie de s'identifier au héros.

Suite à sa transformation en Comte de Monte-Cristo (dont le nom signifie le mont du Christ), Dantès est décrit comme une sorte de Christ vengeur.
En effet, sa déchéance pourrait être comparé à la crucifixion du Christ et son évasion du château d'Ifs à sa résurrection.
Finalement, il devient le Comte de Monte-Cristo et devient symboliquement une sorte de dieu, et donc ne relève plus de la justice des hommes et est dès lors apte à récompenser les justes et punir les vils.

Dantès recherche la vengeance, mais préfère la provoquer plutôt que de l'accomplir.
En effet, à l'opposé des héros modernes qui iraient directement massacrer les coupables, il procède comme un joueur de billard en déclenchant un événement dont il à prévu l'issue et qui en provoquera un autre, puis un autre, pour arriver finalement à l'objet de sa vengeance.

Une vengeance qui, calculée au moindre événement et magistralement exécutée, nous fait réfléchir sur les notions mêmes de justice et d'humanité.
La vengeance est-elle ou non une solution appropriée ? Apportera-t-elle quelque chose à l'exécuteur ou le rapprochera-t-elle de ses bourreaux ?
La loi de Talion est-elle justifiable dans certaines circonstances ?
Dumas ne juge, ni de défend cette loi, mais nous dépeint juste la scène, nous laissant le loisir de décider par nous même.

Alexandre Dumas, grâce à son sens des détails et de l'intrigue, réussi à nous captiver pendant près de 1700 pages à partir d'une trame très simple et un peu soumise au hasard.

Le Comte de Monte-Cristo est une excellente œuvre grâce au style de Dumas.
Riches et détaillées, ses descriptions sont saisissantes, sans être lourdes, qu'il nous décrive un paysage, une scène, ou les traits caractériels d'un personnage.

Je considère que c'est une œuvre importante de la littérature française (Non, je ne dis pas ça car l'auteur est la seule fierté de ma ville :P).
On ne s'ennuie pas un instant malgré le volume de cette œuvre.
A lire et à relire.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.

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Cette œuvre à été adaptée :

Je n'ai vu aucune de ces adaptations.
Je regarderai surement la version cinématographique jouée par Jean Marais.
Plus par curiosité que par véritable intérêt, je regarderai aussi un épisode de la version animé japonaise.

7 commentaires:

  1. 1700 pages ! Pfiou...
    Je sais que c'est un classique, qu'il faudrait que je le lise, mais je doute de trouver le courage un jour ! (sûrement à tort d'ailleurs)

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  2. Je le lirais dans doute un jour...

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  3. Le nombre de pages est un peu décourageant mais il est très simple à lire, même pour moi qui ne suis pas un grand lecteur de classiques.

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  4. Très bon résumé de l'oeuvre. Je viens d'en sortir et je suis complètement ravie ! C'est en effet un de ces livres dont on peut dire « à lire et à relire !»

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  5. @Isa : Merci. Content que le livre t'ai plus.

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  6. ça fait deux ans que je l'ai lu et je suis toujours emerveillé par l'histoire et les personnages.

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