dimanche 15 mai 2011

Le roi sur le seuil

De David Gemmell 

 

Cent ans après l'héroïque résistance de la forteresse de Dros Delnoch, pendant laquelle mourut Druss la légende, Drenaï est dirigé par un tyran : l'empereur Ceska, qui a pris le contrôle de l'armée.
Massacrant sa propre population, il trahit également ses soldats les plus fidèles et les plus chevronnés : le corps d'élite du Dragon.
Il lance à leur trousse les Unis, chimère mi-homme mi-animal à la puissance dévastatrice, qui terrassèrent le Dragon.
Tenaka Khan fait partie, avec Ananaïs et Decado, des rares survivants.
Descendant directe de Regnak, le dernier Comte de Bronze, et d'Ulric, prince des Nadirs, il partira à la recherche de Ceska afin de l'assassiner.
Véritable meneur d'homme, sa quête se changera en véritable guerre au fur et à mesure que des compagnons, anciens alliés et nouvelles connaissances, se joindront à lui.
A Tenaka, surnommée l'Ombre par les mystiques, se joindront Ananaïs le Guerrier doré, Decado le Tueur glacé, Renya l'Unie mi-femme mi-animal, Païen le guerrier du lointain Sud et Scaler, son cousin du coté Drenaï.
Comme un siècle auparavant, le destin d'une nation complète dépendra de celui d'un seul homme.

C'est avec un grand plaisir que je replonge dans l'univers de Drenaï, renaissant sous la plume magique de David Gemmell.
Si Légende est un Fort Alamo à la sauce héroic-fantasy, le Roi sur le Seuil c'est Les sept samouraïs (Tenaka Khan,Ananaïs, Decado, Païen, Renya, Scaler. Comment ça, y'en a que six ?)

Les personnages, beaucoup plus travaillés que dans Légende, ont tous un passé assez tragique et un destin immuable.
Tenaka Khan, mi Nadir, mi Drenaï, n'est vraiment accepté nul part et tente de racheter son exil volontaire loin des combats en tentant de mettre un terme au règne d'un tyran, même au terme de sa vie.
Decado, ancien tueur impitoyable, se repend dans un monastère des Trente, à l'abri de la guerre afin de ne pas céder à la folie.

Les autres n'ont pas un passé plus enviable : Renya, mi femme, mi panthère, Ananaïs, le géant blond dont la beauté légendaire s'est envolée quand un Uni lui arracha le visage, Scaler qui ne produit aucun acte évoquant courage et force malgré sa parenté avec Tenaka et Païen, roi venu d'une lointaine contrée et désireux de venger son peuple afin tuer ses propres démons.

Malgré que le schéma de fond soit le même que Légende (beaucoup d'action, de guerre et de sièges, un solitaire dont la rencontre avec une femme changera le destin et celui du royaume), l'histoire est un peu plus complexe et les relations amoureuses entre les personnages sont mieux orchestrées.

Par contre, Le roi sur le seuil, ne cherche pas à donner un bon rôle, ni même un coté un peu honorable, aux "méchants" : ils sont juste une nécessité.
Les hommes étaient vraiment stupides; ils ne comprenaient rien à la réalité de la vie.[...]
Il y aurait toujours des tyrans. Les hommes semblaient incapables de vivre sans. Parce que sans tyran, il ne pouvait pas y avoir de héros. Et un homme avait besoin de héros pour vivre.


Cependant, je suis un déçu par la fin, qui est un peu trop rapide.
Après avoir utilisé près de 400 pages pour mettre en place tout les pions sur l'échiquier, l'auteur met mat en seulement une dizaine.

De plus, l'épilogue enfonce encore le clou de l'absurde destinée à laquelle les hommes ne peuvent échapper.

Finalement, c'est encore un très bon livre de Gemmell dont le style, efficace et sans prétention, fait vite oublier les petites faiblesses et c'est avec tristesse que je me rend compte qu'il ne me reste plus qu'un seul Gemmell dans ma PAL : Renégats.

4 commentaires:

  1. Toujours pas attaqué Légendes *shame*

    RépondreSupprimer
  2. Tu attends d'avoir plus de Gemmell dans ta PAL ? Judicieux !

    RépondreSupprimer
  3. il y a bien longtemps que j'ai lu Legende..et j'avais ete un peu deçue par le manque de profondeur des personnages.Gemmell avait fait mieux dans d'autres livres.
    je vais tacher de voir si la mediatheque l'a en rayonnage.J'aime bien Gemmell qui nous fait passer de bons moments

    RépondreSupprimer
  4. @pyrausta : En effet, Gemmell s'est amélioré depuis Légende, qui est son premier roman.

    RépondreSupprimer