dimanche 11 septembre 2011

Le dernier magicien

de Megan Lindholm

À Seattle, les autres vagabonds l'appellent le Magicien. 
Lui, il voudrait juste qu'on le laisse tranquille. 
Quand il est revenu du Vietnam, il a cru qu'il avait laissé derrière lui ses vieux démons. Il ne voulait plus jamais sentir le souffle empoisonné de la guerre. Mais quelque chose de maléfique s'insinue dans les rues de la cité, une magie noire qui menace la ville tout entière. 
Seul le Magicien possède un pouvoir suffisant pour l'arrêter.
Alors bientôt, il devra choisir : rester et se battre, au risque de tout perdre, ou s'enfuir.
Être un Magicien, le dernier, ou simplement un homme. 
Un roman intimiste, à lire pour découvrir une autre facette de cet auteur.




De même que Le dieu dans l'ombre, ce roman de l'alter-égo de Robin Hobb ne fait pas partit d'une série (à l'instar de l'Assassin Royal et des Aventuriers de la mer).
Le "héros" est un SDF qui se contente de survivre en glanant dans les poubelles ou grâce à de petites combines, tout en nourrissant les pigeons de pop-corn qu'il tire en abondance de son sachet en plastique.
Sa "magie" comporte certaines règles : ne jamais faire de mal aux pigeons (d'où le titre original Wizard of the pigeons, qui d'ailleurs colle plus à l'histoire que le titre français), si quelqu'un se confie à lui, il doit lui l'écouter et dire la Vérité.
La magie, pour peu qu'elle soit réelle dans ce roman, est codifiée pour atteindre un équilibre qui ne doit pas être rompu.

Alors, lorsque Cassie, une confrère magicienne lui apprend qu'un puissant et maléfique ennemi est a ses trousses, il panique, hésitant entre affronter cet ennemi ou fuir dans le monde réel en abandonnant ses pouvoirs.

Le roman est assez sombre et le style est assez perturbant, sans fioriture tout en "oubliant" juste assez d’élément pour entretenir la curiosité. 
Rien n'est vraiment tranché, le lecteur est laissé en permanence dans le doute.
Malgré le fait qu'il n'y a presque pas d'action, le rythme lancinant, presque hypnotique, m'a obligé à poursuivre la lecture juste pour savoir, non si le Magicien vaincra ou non sa Némésis, mais savoir si le héros est réellement un magicien ou juste mentalement instable, se créant un univers fantaisiste pour oublier sa condition présente, son passé d'ancien combattant du Vietnam et son futur incertain.

Au final, bien que pour le moment, je lui préfère tout de même la série de L'assassin royal, j'ai aimé cette lecture qui, sans être un must, a le mérite de l'originalité.

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