lundi 18 juillet 2011

Les rivières pourpres

De Jean-Christophe Grangé



Le même jour, à près de trois cents kilomètres de distance, deux flics se voient confier deux affaires sans rapport apparent.
Pierre Niémans, commissaire expérimenté et ex-gloire de l'antigang, se rend à Guernon, petite ville de l'Isère réputée pour son université, sur les lieux d'un meurtre avec mutilation.
Karim Abdouf, jeune inspecteur au passé de voyou, enquête à Sarzac sur la profanation de la sépulture d'un enfant disparu une quinzaine d'années plus tôt.
Au cours de leurs investigations, et alors que les cadavres se succèdent et que les révélations terrifiantes se multiplient, les chemins des deux policiers vont se croiser. En unissant leurs forces et en partageant leurs informations, ils vont finalement percer le secret du complot des Rivières pourpres, et faire ainsi jaillir une vérité qu'aucun ne pouvait soupçonner.





Les rivières pourpres est le premier livre que je lis de Jean-Christophe Grangé
Ayant vu le film, je voulais me faire une idée plus précise de l'œuvre.


Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un monde de violence qui parait lointain et irréel mais pourtant si proche.
On suit alternativement les deux enquêtes, apparemment distinctes, de Karim Abdouf et de Pierre Niémans.
Les deux protagonistes n'ont en commun qu'une violence qu'ils refoulent difficilement. 
L'un est un jeune flic, se sentant exclu et voulant se faire les crocs, mais qui stagne dans une petite ville de province où il ne se passe jamais rien.
L'autre est une légende dans la police, proche de la fin de carrière, tant par l'âge qu'à cause de ses méthodes brutales.
De plus, même les gravités des deux enquêtes diffèrent totalement. Tandis que Pierre enquête une affaire de meurtre sordides, dépassant la police locale au point de devoir faire sortir de sa métropole une légende comme lui, l’enquête de Karim n'est qu'une banale affaire de vol de photo, à peine rehaussé par la profanation d'une tombe.
Finalement, l'énergie et le caractère indomptable de Karim s'oppose à l'expérience de Pierre.


Toutefois, ces deux mondes que tout oppose ne vont cesser de s'entrecroiser pour converger en une seule et même enquête.


Au fil du roman, le rythme s'accélère, les chapitres devenant de plus en plus au courts, à mesure des révélations.


Le style de l'auteur est très efficace. Les nombreux rebondissements maintiennent le lecteur en haleine, lui laissant à peine le temps de digérer chaque énigme.
Les descriptions sont concises et font souvent mouche, en particulier celles des victimes.
Toutefois, il est un peu dommage que certaines descriptions soient un peu trop caricaturales comme celles des deux héros ou celle de nos provinces, qui vue par des parisiens, sont perçues comme un coin à bouseux.


Au final, Les rivières pourpres fait partit de ces livres dont on a du mal a décrocher une fois commencé.
Si ce livre est le premier que je lis de Jean-Christophe Grangé, ce ne sera pas le dernier.




J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.
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Ayant vu l'adaptation cinématographique il y a quelques années déjà, j'ai revisionné ce grand film, histoire de me rafraichir un peu la mémoire et ainsi apprécier sa fidélité par rapport à l’œuvre.


L'histoire à été simplifié lors de son adaptation et, par exemple, la vie des deux policiers avant l'enquête n'est pas narré et la mystification de Jude a été supprimée.
Cependant, l'histoire n'est souffre pas trop et les grandes lignes du roman sont respectés.


Bien que le casting m'avait paru excellent lorsque j'ai vu une première fois ce films (le duo Vincent Cassel - Jean Réno est excellent), j'ai été un peu déçu de voir le personnage de Karim Abdouf disparaître au profit de celui de Max Kerkérian.
Peut-être le choix de Vincent Cassel dans le rôle du jeune lieutenant a-t-il été la cause de ce changement, l'acteur ne pouvant que difficilement interpréter le rôle d'un « beur » comme il est écrit dans le livre, ou est-ce du à une certaine frilosité de la production.


Au final, je trouve que c'est une bonne adaptation, surtout au vue de certaines autres que j'ai pu voir (Et je n'ai même pas osé regarder l'adaptation de DragonBall, c'est dire !!!).

4 commentaires:

  1. J'ai très envie de lire ce roman d'autant plus que j'avais adoré le film !

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  2. J'ai aussi beaucoup aimé le film.
    Le prochain livre que je lirai de Grangé, sera certainement L'empire des loups ( avec un re-visionnage du film histoire de comparer :) )

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  3. J'ai beaucoup aimé ce film. Ton billet me donne maintenant envie de sortir le livre de ma PAL.

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    1. Merci.
      En plus, on est généralement moins déçu des différences quand on passe de la version cinématographique au roman.

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