de Andrzej Sapkowski
Geralt de Riv est un personnage étrange, une bizarrerie de la nature, un mutant qui, grâce à la magie et à un long entraînement, mais aussi grâce à un mystérieux élixir, est devenu un meurtrier parfait.
Ses cheveux blancs, ses yeux nyctalopes et son manteau noir effrayent et fascinent.
Il parcourt des contrées pittoresques en gagnant sa vie comme chasseur de monstres.
En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts.
Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur.
Car Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un Sorceleur. Il est unique.
Au cours de ses aventures, il rencontrera une autoritaire mais généreuse prêtresse, un troubadour paillard au grand cœur, et une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux.
Amis d’un jour, amours dune nuit.
Mais au bout de sa quête, peut-être pourra-t-il prononcer son dernier vœu : retrouver son humanité perdue...
C'est un livre découvert par hasard (de même que cet auteur polonais, véritable Tolkien aux yeux de son compatriotes).
Bien que l'histoire suive le héros, elle est découpé en sous-histoires, très courtes et indépendantes, (de quoi ravir les lecteurs occasionnels) dont voici le découpage :
- La voix de la raison : Cette histoire, découpée en plusieurs parties et intercalée entre les autres, est la suite directe de la première nouvelle, le Sorceleur. Écrite après les autres récits, elle sert de fil conducteur entre ces derniers et raconte la période de convalescence de Geralt faisant suite à son combat contre la princesse Adda transformée en strige. Durant son séjour au temple de Melitele, il se remémore ses précédentes missions. Les différentes parties de l'histoire introduisent certains personnages récurrents de la saga du sorceleur dont Nenneke, la prêtresse de Melitele qui s'occupera plus tard de l'éducation de la jeune Ciri, et Jaskier, le troubadour et meilleur ami de Geralt.
- Le Sorceleur : Adda, la fille du roi Foltest, est déclarée morte à la naissance de sa mère. Mais sept ans plus tard, la princesse revint en tant que strige à cause d'une malédiction qui aurait été posé par la mère de Folstest qui ne supportait pas l'affection que le roi avait pour sa sœur. Chaque nuit de pleine lune elle s'éveille et sort de son cercueil pour aller se repaître de vivants. Geralt de Riv relève le défi de lui rendre son humanité en échange d'une rétribution conséquente. Cette première histoire introduit le personnage avec ses principales caractéristiques : mercenaire doué de capacités surhumaines ; individu vénal mais non dénué d'un certain sens de l'honneur. La princesse retrouva son apparence humaine. Cependant, elle a l'age mentale d'une enfant de 4 ans. Au cours du dés-envoutement, Geralt fut grièvement blessé au cou par un coup de griffe.
- Un grain de vérité : Voyageant dans la campagne, le Sorceleur découvre le cadavre d'un marchand et celui de sa fille visiblement massacrés par une créature surnaturelle. Continuant son chemin, il arrive dans un château où il est accueilli par Nivellen, un affreux monstre. Contre toute attente, celui-ci se montre très affable et civilisé. Il lui raconte son histoire qui ressemble fort à celle de La Belle et la Bête, du moins en ce qui concerne son commencement. En espérant retrouver son apparence humaine, il invite de manière régulière de jeunes filles à passer un an en sa compagnie (il espère que les contes populaires aient un fond de vérité). La dernière jeune femme à être venue vivre avec lui est Vereena, une beauté au cheveux noir de jais. Cependant, la belle n'est pas ce qu'elle semble être : c'est une brouxe, une variété de vampire résistant à la lumière du soleil. Geralt ne s'en rendra compte qu'assez tard dans l'histoire. Tous les contes de fées et les magiciens s'accordent sur un point: il faut un amour sincère pour rompre les charmes. Aussi ténébreuse soit-elle, la brouxe était sincèrement amoureuse de Nivellen.
- Le moindre mal : Après avoir tué une dangereuse créature, appelée Kikimoorrhe, le Sorceleur se rend dans le village voisin en espérant une récompense. Il s'adresse au magicien du village en qui il reconnaît une vieille connaissance, le magicien Stregobor qui lui causa autrefois quelques ennuis. Celui-ci le supplie de l'aider car il est poursuivi par une femme, la « Pie Grièche » (Son histoire ressemble à celle de Blanche neige et les sept nains) Geralt devra opter entre les deux antagonistes en faisant le choix du « moindre mal ».
- Une question de prix : La reine Calanthe, dite la lionne de Cintra, a embauché le Sorceleur pour abattre un monstre. Celui-ci a autrefois sauvé la vie du roi. En récompense de son action, il invoque la destinée qui le lie à la fille du roi. Il doit venir, au cours d'une soirée, réclamer le prix de son service, c'est-à-dire la main de la princesse Pavetta. Cette histoire est en lien directe avec la saga du sorceleur car Geralt, invoquant aussi la destinée, réclame à Duny ce qu'il possède déjà sans le savoir : Ciri, l'enfant que porte Pavetta.
- Le bout du monde : Dans une contrée éloignée, la vallée des fleurs, à la limite du monde où vivent encore les derniers Elfes, le Sorceleur est engagé par des paysans pour chasser un Sylvain, sorte de faune des bois. Ce dernier pille en fait les paysans pour aider les elfes réfugiés dans les bois. Les elfes menaceront la vie de Geralt et de son compagnon Jaskier, qui seront sauvés par l'intervention d'une créature très ancienne, la Vivette, qui n'est autre que l'esprit du renouveau et du printemps.
- Le dernier vœu : Alors qu'ils pêchent au bord d'une rivière, Geralt et son ami le barde Jaskier découvrent une étrange urne. Ils laissent échapper le Djinn qui se trouve à l'intérieur et qui a le pouvoir d'exaucer trois vœux. Cette histoire donne des informations sur la magicienne Yennefer et l'origine de l'amour que Geralt éprouve pour elle.
Sources : Wikipédia
Le second point notable est le caractère franchement atypiques des personnages détaillés dans ce livre, qu'ils soient héros, monstres ou simple paysans, et même si certains sont absurdes, tous sont fignolés.
J'aime assez le personnage du héros : solitaire, à mi-chemin entre le monde des monstres et des humains et rejetés par les deux et qui pourtant ne tue (humains ou monstres) sans nécessité.
C'est un héros taciturne, un tueur à gage mais beaucoup plus humain que la plupart de ses employeurs. Il reste fidèle à ses convictions et à son propre code de l'honneur.
L'auteur multiplie les clins d’œils à des grands contes comme Blanche Neige (le chasseur, les 7 gnomes, la pomme empoisonnée…) ou à la belle et la bête (on frôle presque le remake dans certaines histoires), ce qui fait un peu sourciller mais qui n'apporte rien à l'histoire.
La lecture est très fluide et rapide en raison d'un grand nombre de dialogues. Dialogues que je trouve un peu trop nombreux à mon gout et surtout peu travaillés dans la forme.
La lecture est très fluide et rapide en raison d'un grand nombre de dialogues. Dialogues que je trouve un peu trop nombreux à mon gout et surtout peu travaillés dans la forme.
En effet, je n'ai pas noté de réelle différence entre une conversation dans une taverne qu'à la cour royale.
Parallèlement à cela, je trouve que le bestiaires n'est pas assez détaillé. L'auteur se contente de nous lancer en pagaille le nom des monstres sans surplus d'explications. Toutefois, je pense que c'est peut être du au fait que ce livre soit en fait une suite dans laquelle ces explications ont déjà été fournis.
Au final, je pense que c'est un livre intéressant mais sans plus.
Lirais-je d'autres livres du même auteur ? Peut être.
Relirais-je une nouvelle fois ce livre ? Peu de chance.
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