De Robin Hobb
Par son rang de naissance,
Jamère est promis à une brillante carrière militaire. Son père,
le colonel Burvelle, anobli par le roi sur le champ de bataille, n'a
pas attendu qu'il ait atteint l'âge d'intégrer l'école militaire
pour lui imposer une discipline de fer et lui inculquer les rudiments
de son éducation martiale. Mais que doit-il penser lorsque son père
le confie aux soins d'un inquiétant guerrier nomade, un chamane qui
l'entraîne dans un rêve dont il ressortira changé à jamais ? Car
Jamère a beau essayer de toutes ses forces d'enfouir ce souvenir au
plus profond de lui-même, sa compréhension du monde a été
altérée. Appartient-il encore à la culture rigide dont il est
issu, ou bien à cette nature primitive et puissante qu'il sent
s'exprimer sous le vernis social ?
Après avoir suivi les
aventures de Fitz Loinvoyant et le périple d'Altéa Vestrit, je me
lance enfin dans le nouveau (enfin, plus si nouveau que ça) cycle de
la talentueuse Robin Hobb.
Avec ce tome, elle pose
les bases d'un monde entièrement nouveau. Comme dans ses autres
romans, la magie, bien que présente, y joue un rôle mineure. Au
lieu de combats spectaculaires de sorciers, elle nous dépeint la magie subtile et
discrète des shamans.
Comme toujours, ses
personnages sont bluffant de réalisme, très fouillés et humains.
Elle sort de l'archétype
du super héros quasi-invincible ou des méchants très vilains et
c'est une vraiment une bonne chose.
Le héros, Jamère est le
fils d'un héros de guerre anobli par le roi. Étant second fils, son
destin est de devenir militaire lui aussi.
Son avenir avait l'air
tout tracé. Après avoir achevé ses classes et honoré sa famille
en montant en grade, il pourrait se marier avec la belle que lui a
choisit pour lui son père.
Il s'efforce alors d'être le
fils modèle, soucieux d'honorer sa famille et accepte volontiers
l'idée de son père quand celui-ci l'envoi s'entrainer avec un de
leur ennemi.
Cependant, suite à
l'échec de cette formation, il acquière une sensibilité exacerbé
envers la nature, allant à l'encontre de ses futures obligations.
Ce tome tient surtout lieu
d'introduction. L'auteur nous habituant aux longues séries, il lui
faut généralement un livre complet pour poser les bases de
l'histoire, présenter les personnages, le contexte historique et
politique dans lesquels ils évoluent.
Pour cette raison et,
comme souvent dans le premier tome, l'action met vraiment du temps à
démarrer et, mis à part sa « formation » avec le
nomade, il ne s'y passe pas grand chose.
A part cela, l'école de
la Cavalla m'a un peu fait penser à un Poudlard version militaire
(un héros qui diffère du groupe, une distinction entre les
nouveaux nobles et les anciens, les séparations en différents
groupes et les amitiés et dissensions qui y naissent, ...).
Au final, c'est un premier
tome assez sympathique, malgré les longueurs que la plume aérienne
de Robin Hobb compense un peu, et qui présage une excellente série.
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