mercredi 20 avril 2011

Bilbo le hobbit

 De John Ronald Reuel Tolkien



Bilbo, comme tout ses semblables hobbits, est l'image même du bon vivant, affectionnant sa dizaine de repas journaliers, soucieux de l'estime que lui porte sa communauté.
Pour ces êtres paisibles, les aventures sont absolument hors de question (qui sait combien de précieux repas cela peut-il faire manquer).
Ce sont de petites gens, aux cheveux aussi bouclés que les poils couvrant la plante de leurs pieds, leur permettant de se déplacer sans bruit comme ils vont pieds nus, et au ventre légèrement bedonnant.
Alors, quand Gandalf le magicien, auteur des magnifiques feux d'artifices de son enfance, arrive accompagné de treize nains, Bilbo, bien qu'étonné par toute cette agitation, leur offre, comme promis la veille, le thé, accompagné de quelques victuailles (enfin la quasi-intégralité de son garde-manger).
Gandalf, sans lui demander son avis, l'engage en qualité de cambrioleur auprès des treize nains, afin de récupérer le trésor gardé par le dragon Smaug dans la Montagne Solitaire.
Se retrouvant embarqué dans cette affaire pour un quatorzième de tout trésor récupéré, notre hobbit voyagera beaucoup plus loin que ne l'a jamais fait aucun hobbit, allant dans la Première des Maisons Simples des Elfes, dans des montagnes infestés de gobelins, dans l'aire des aigles géants ainsi que dans les forêts elfiques de la forêt de Mirkwood.
C'est au travers de ces voyages qu'il rencontrera toute sorte de créatures : elfes, trolls, changeur de forme,  gobelins, le perfide Gollum, à qui il volera l'anneau Unique et bien sur un dragon.


Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu ce livre, qui est d'ailleurs le premier livre que j'ai lu de ma propre initiative et qui m'a donné goût à la lecture.

Contrairement au Seigneur de Anneaux, écrit bien plus tard, ce livre est davantage destiné à un public jeune (je crois d'ailleurs que Tolkien l'a écrit pour ses enfants ou à partir d'histoires qu'il leur narrait) et l'humour y est bien plus présent.
En effet, bien que des combats et des batailles éclatent, la violence est très réduite et donc n'est pas choquante pour le public visé.
Ce livre se lit donc, malgré la richesse du détail dans les descriptions, très facilement pour un public adulte et assez facilement pour un public jeune (je ne souviens pas avoir eu de soucis lors de ma première lecture).
Il est écrit dans un style simple, comme une histoire racontée que l'on aurait recopiée fidèlement, et l'auteur interrompt fréquemment le récit par des incises prenant le lecteur à partie afin de faire participer le lecteur à l'histoire.
L'action est très présente et l'univers mythologique, provenant des cultures anglo-germaniques déployé, est très riche, plongeant le lecteur dans un univers féérique.

Les personnages principaux sont attrayants et très colorés.
Bilbo est, au début de l'aventure un être assez craintif, plus attaché à son petit confort qu'à ce qui se passe autour de lui, et râleur. Mais il devient, au cours des aventures, plus sage et courageux (mais toujours aussi râleur).
« Ce doit être la victoire, après tout ! Mais il semble que ce soit une bien morne affaire. »

Gandalf est le personnage le plus énigmatique du livre. Vieillard sans âge, mais doté d'une robustesse peu commune, maitrisant la magie du feu et celle de faire partir les hobbits à l'aventure (de loin son pouvoir le plus impressionnant).
Le livre ne nous en dit pas beaucoup plus sur lui, le Seigneur des Anneaux non plus d'ailleurs. Il faut se reporter au Silmarillion si l'on veux apprendre sa véritable nature, ses origines et sa mission.

Le seul point négatif que je peux retirer de cette lecture est la traduction.
Selon les éditions, les noms des personnages changent (de Bilbo Baggins à Bilbon Saquet), ainsi que les noms des lieux (BagEnd à Cul de Sac).
De même, les (nombreuses) chansons ont été traduite mot à mot, supprimant toutes les rimes et les jeux de mots.

La chanson des gobelins en anglais donne:
Clap! Snap! the black crack!
Grip, grab! Pinch, nab!
And down down to Goblin-town
You go, my lad!

Et une fois traduite en français :
Crac ! Clac ! la crevasse noire !
Tiens, serre ! Pince, chope !
Et tout en bas, tout en bas, à Gobelinville
Tu vas, mon gars !


Ce livre est également un excellent prélude au Seigneur des Anneaux (bien que non nécessaire) car le lecteur apprend comment Bilbo s'est retrouvé en possession de l'anneau Unique, de la cotte de maille de mithril, de Dard (ainsi que l'origine de son nom), ainsi qu'une multitude de petits détails.

Bilbo le hobbit est un grand classique de la littérature moderne, mais aussi le précurseur de la Fantasy moderne.
Un livre à lire absolument si ce n'est pas déjà fait.


Sa version cinématographique, réalisée par Peter Jackson, est en cours de tournage et devrait sortir en 2012.

J'ai (re)lu ce livre dans le cadre du challenge Tous les livres qu'il faut avoir lu dans sa vie.


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1 commentaire:

  1. Tiens çà me donne envie de le relire avant l'adaptation çà ! Je note ;)

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